Cemac : les étranges factures d’Antoine Ntsimi

Dans son numéro 2673 en kiosque du 1er au 7 avril, Jeune Afrique enquête sur la gestion financière pour le moins relâchée de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Son président, le Camerounais Antoine Louis Ntsimi Menye, est la figure centrale de cette affaire.

La Une de J.A. n°2673. © J.A.

La Une de J.A. n°2673. © J.A.

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Publié le 3 avril 2012 Lecture : 2 minutes.

Une série de locations d’avions privés à des tarifs exorbitants, des frais de missions aux montants tout aussi étonnants, une réception donnée en l’honneur du directeur de l’Agence française de développement (AFD) Dov Zerah – laquelle n’aurait d’ailleurs jamais eu lieu – facturée 19 940 euros… La lecture de certains documents comptables de la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), que Jeune Afrique s’est procurés, est tout simplement édifiante.

L’homme au centre de cette gestion financière pour le moins troublante n’est autre que le président de ladite Commission, le Camerounais Antoine Louis Ntsimi Menye, 56 ans. De fait, la quasi-totalité des retraits en espèce destinés à régler ces factures pour le moins salées, concernant la fin de l’année 2011 et les deux premiers mois de 2012, ont été effectués par un homme de confiance de ce proche du président Paul Biya.

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Pour ne rien arranger, celui qu’on surnomme « Chicago Boy » est au cœur de la crise politique profonde que traverse la Cemac, qui réunit le Cameroun, le Tchad, la Centrafrique, le Gabon, le Congo, et la Guinée équatoriale. Élu le 25 avril 2007 pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, Antoine Louis Ntsimi Menye devait quitter son poste à la fin du mois d’avril, en vertu du principe de rotation alphabétique adopté par la Cemac en 2010 à Bangui. Mais après avoir dans un premier temps accepté de se retirer, il a brusquement changé d’avis courant 2011, se déclarant candidat à sa propre succession.

Une décision prise contre l’avis des autorités de Centrafrique, ce qui qui n’a pas contribué à l’amélioration des relations déjà compliquées entre Antoine Ntsimi et le président François Bozizé. En mars dernier, le premier a même été déclaré persona non grata sur le sol centrafricain… où siège la Cemac.

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Au-delà du cas Ntsimi, c’est toute une institution qui se retrouve encore une fois au point mort. Et avec elle tous les grands chantiers qu’elle est censée porter depuis le sommet des chefs d’États à Bangui, en janvier 2010 : Air Cemac, passeport unique, fusion des bourses

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Lire « Afrique centrale : le grand déballage » dans le n°2673 de Jeune Afrique, en kiosques du 1er au 17 avril.

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