Audit et conseil : Deloitte veut doubler sa présence en Afrique
L’un des principaux cabinets mondiaux d’audit et de conseil, Deloitte, qui compte 182 000 salariés dans le monde, donne un coup d’accélérateur à sa stratégie de développement sur le continent, amorcée en 2010.
Dans les quatre ans, le cabinet d’audit et de conseil Deloitte a l’ambition de doubler ses effectifs ainsi que ses résultats en Afrique. Au terme de cette échéance, il aura théoriquement recruté plus de 500 salariés supplémentaires en Afrique et devrait y réaliser alors un chiffre d’affaires de 1 milliard de dollars grâce à une présence dans 30 pays.
Pour doubler de taille dans les quatre ans, Deloitte mise sur un développement organique avec de nouvelles implantations (notamment en RDC, Guinée…) ainsi qu’une à deux opérations de croissance externe, dans les métiers du conseil (taxes, fiscalité…).
« C’est la première fois que l’Afrique fait partie de nos marchés prioritaires, là où nous voulons investir et nous développer. Car il ne se passe pas une journée sans que l’un de nos clients en Europe, en Chine, en Inde ou au Japon ne nous parle de son intérêt pour l’Afrique, et cela dans tous les secteurs d’activités, dans les matières premières comme dans les biens de consommation », explique Alain Penanguer, associé responsable du cluster Afrique (« grappe » ou sous-ensemble d’entreprises) chez Deloitte France.
L’organisation du cabinet a été redessinée pour s’adapter à cette montée en puissance. En Afrique, Deloitte est organisée en quatre clusters répartis par zone : pays anglophones, pays lusophones, pays francophones et l’Afrique du Nord avec le Moyen-Orient. Présent dans dix pays, le cluster Afrique francophone compte 16 associés et réalise un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros.
Machine à recruter
Pour atteindre son objectif à quatre ans, Deloitte a mis en place une véritable machine à recruter. Assistée de trois cabinets de recrutements, une équipe de trois personnes emmenées par une directrice des ressources humaines de Deloitte, Sarah Vivier, procèdera aux 500 embauches. Parmi les outils mis en place, l’utilisation des réseaux sociaux et l’organisation d’un « Africa day », le 10 mai à Paris, doit permettre au cabinet de recruter d’abord 50 nouveaux collaborateurs.
Les jeunes étudiants frais émoulus d’écoles de commerce ne sont pas les seuls profils visés par les chasseurs de tête. Des cadres de haut niveau, avec 10 à 15 ans d’expérience, sont également recherchés pour diriger les bureaux africains.
Deloitte ne devrait pas éprouver de grandes difficultés pour trouver ses 500 futurs collaborateurs : le cabinet reçoit 2000 CV d’Africains par an !
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