Coup d’État au Mali : Dioncounda Traoré pour assurer l’intérim ?
Un transfert du pouvoir au président de l’Assemblée nationale malienne Dioncounda Traoré est une des solutions envisagées par la Cedeao pour mettre fin à la crise malienne, a affirmé le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé.
Le président de l’Assemblée nationale malienne, Dioncounda Traoré, pourrait assurer l’intérim du pouvoir jusqu’aux prochaines élections, a affirmé mercredi 28 mars sur Radio France Internationale (RFI) le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibril Bassolé. Cette alternative pourrait entrer dans le cadre d’une « transition » souhaitée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Une transition que la Cedeao veut « conforme aux dispositions constitutionnelles ».
« Que le président de l’Assemblée qui est l’intérimaire constitutionnel puisse présider aux destinées du pays dans les modalités définies, arrêtées, acceptées par la classe politique et les responsables de la junte, afin qu’au plus tôt on puisse aboutir aux élections », est « tout à fait » possible, a-t-il assuré. « Si c’est la formule qui peut permettre de sortir de crise, pourquoi pas ? Et je pense que le président Amadou Toumani Touré n’y verrait lui-même pas d’inconvénient, lui qui a toujours souhaité la paix, la stabilité et la démocratie », a-t-il ajouté.
"Retour à l’ordre constitutionnel normal"
Réunie en sommet extraordinaire à Abidjan, la Cedeao a annoncé l’envoi d’une délégation de chefs d’États à Bamako. Celle-ci devrait se rendre dans la capitale malienne jeudi 29 mars et « réclamer le retour à l’ordre constitutionnel normal, pour que les élections au Mali puissent se tenir », a déclaré Djibril Bassolé à RFI.
La délégation sera conduite par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation, et composée de ses homologues du Burkina (Blaise Compaoré), du Bénin (Boni Yayi) du Liberia (Ellen Johnson Sirleaf), du Niger (Mahamadou Issoufou) et du Nigeria (Goodluck Jonathan).
Le président burkinabè a été quant à lui nommé médiateur dans la crise malienne avec pour « mission de prendre contact avec toutes les parties prenantes en vue d’engager un dialogue fructueux pour la restauration de la paix dans le pays ».
(Avec AFP)
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