Mali : le capitaine Sanogo demande à la Cedeao de « l’accompagner »
Avant le sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cedeao sur la crise au Mali, prévu ce 27 mars à Abidjan, le chef de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a demandé aux pays de la région de « l’accompagner ». Les discussions en cours avec les partis politiques et la société civile doivent déboucher sur « des orientations » et « une équipe » chargée de les mettre en oeuvre. Il appelle également les leaders de la rébellion touarègue à la table des négociations.
Dans une déclaration à la télévision publique malienne, dans la soirée du lundi 26 mars, le chef de la junte au pouvoir depuis le 22 mars au Mali s’est adressé aux pays de la sous-région et aux partenaires au développement du Mali. « Dans ces heures difficiles mais historiques, nous leur demandons de bien vouloir accepter d’accompagner le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE) à réussir sa mission de redressement de notre démocratie et de la restauration de l’autorité de l’État », a demandé le capitaine Amadou Haya Sanogo.
Pour ramener l’ordre constitutionnel au Mali, le chef des putschistes exhorte la classe politique malienne à rejoindre sans délais son comité. « Dans les heures à venir, le CNRDRE ouvrira des consultations plus formelles avec la société civile, les autorités traditionnelles… pour dégager ensemble les meilleures orientations pour notre pays. Une équipe sera mise en place qui va se donner corps et âme aux orientations qui seront mise en place », affirme le capitaine Sanogo, sans plus de détail.
Appel aux rebelles touaregs
En clair, les discussions engagées devraient aboutir à la définition d’une feuille de route et à la formation d’un gouvernement qui pourrait être d’union nationale. Mais le mot n’a pas été prononcé. Plusieurs personnalités politiques comme Ibrahim Boubacar Keïta, Soumaïla Cissé, Ahmed Sow, Iba N’Diaye,etc… ont cependant déjà eu des entretiens avec la junte au camp de Kati, près de Bamako.
Enfin, en ce qui concerne la crise au Nord Mali, « le CNRDRE entend très vite prendre langue avec les mouvements armés présent dans le Nord de notre pays. Nous les exhortons à cesser les hostilités et à rejoindre dans les plus brefs délais la table des négociations. Il reste à entendre que tout est négociable, à l’exception de l’intégrité du territoire national et de l’unité de notre pays », conclut-il.
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Par Baba Ahmed, à Bamako
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