Sous une pluie fine, plusieurs milliers de personnes étaient présentes dimanche 25 mars aux obsèques d’Imad Ibn Ziaten. Tué le 11 mars à Toulouse, le parachutiste de 30 ans a été enterré à M’diq, à une soixantaine de kilomètres de Tanger, au nord du Maroc, où ses parents possèdent une maison.

Les armées des deux pays ont rendu hommage au sous-officier du 1er Régiment du train parachutiste de Francazal, au sud de la France. Des soldats des deux armées ont porté son cercueil. Un geste apprécié par la famille du parachutiste : « Il est rare que deux armées rendent hommage à une victime. C’est réconfortant », a déclaré Nawfel Ibn Ziaten, le frère de la victime. Quant au père, sujet à un malaise quelques heures plutôt, il confiait : « Je ne comprends pas ce qui nous arrive. »

"Militaire exemplaire"

Marc Laffineur, secrétaire d’État français à la Défense, chargé des Anciens combattants, était présent à la cérémonie. Accompagné d’une dizaine d’officiers français et de collègues de la victime, il est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche dans le même avion qui transportait la dépouille d’Imad Ibn Ziaten, qu’il a qualifié de « militaire exemplaire » avant de revenir sur l’affaire Mohamed Merah en assurant que « la France n’épargnera aucun effort pour lutter contre le terrorisme ».

Un représentant de François Hollande, le candidat du parti socialiste à la présidentielle était également présent. Côté marocain, les ministres de l’intérieur Mohand Laenser et celui des Habous et des Affaires islamiques étaient présents, de même que l’inspecteur de l’infanterie, le général Nejjar.

(Avec AFP)