Maroc – UE : le président du Parlement européen à Casablanca pour l’UPM

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, était à Casablanca les 24 et 25 mars pour assister à une session de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (UPM). À l’ordre du jour : la coopération dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine et le  renforcement du partenariat entre le Maroc et l’UE.

Martin Schulz a rencontré le roi du Maroc Mohammed VI. © AFP

Martin Schulz a rencontré le roi du Maroc Mohammed VI. © AFP

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Publié le 26 mars 2012 Lecture : 3 minutes.

Choix stratégique ou hasard du calendrier, toujours est-il que c’est au Maroc que le président du Parlement européen, Martin Schulz, a effectué sa première visite officielle en dehors de l’Union européenne, les 24 et 25 mars. Celui-ci a été reçu par le roi Mohammed VI au palais de Casablanca, en présence du président de la Chambre des représentants Karim Ghellab, et de son conseiller diplomatique Taieb Fassi Fihri. Puis il a rencontré Mohamed Cheikh Bidillah, président de la Chambre des conseillers, ainsi que le Premier ministre Abdelilah Benkirane.

Accompagné d’une délégation d’eurodéputés, Martin Schulz a assisté aux travaux de la 8e session de l’Assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée (UPM). La promotion de l’UPM, l’émigration clandestine, la menace Al-Qaïda, et le crime organisé international, ont constitué les principaux sujets abordés, dans le cadre du renforcement du partenariat entre l’Europe et le Maroc.

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« Les discussions avec le président du Parlement européen ont permis d’examiner les moyens de renforcer davantage les relations de coopération, d’explorer les perspectives du partenariat entre le royaume et l’UE et de passer en revue les derniers développements survenus sur les scènes régionale et internationale », a précisé le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Saadeddine El Othmani.

Politique d’intégration

L’UE a fait du Maroc, dont elle est le premier partenaire économique, un pays-pilote de sa politique de voisinage au sud de la Méditerranée. Lors de sa visite, Martin Schulz a ainsi rappelé le rôle important joué par le royaume dans la région, estimant que la consolidation de la coopération économique entre les pays du Maghreb est à même de contribuer au développement du partenariat euromaghrébin.

De son côté, le Maroc s’est lancé depuis une dizaine d’années dans une véritable politique d’intégration. Un processus marqué en 2008 par l’octroi au royaume d’un statut avancé, et que le royaume souhaite pousser encore plus loin. Il milite désormais pour « l’émergence d’un espace économique commun qui inclut le Maroc dans l’environnement économique européen », explique dans Le Matin Menouar Alem, ambassadeur du royaume auprès de l’UE.

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La construction de ce partenariat privilégié a cependant connu quelques accros. Les relations entre l’UE et le Maroc se sont récemment tendues, le 14 décembre dernier, après le rejet par le Parlement européen d’un accord de pêche autorisant 120 bateaux européens, notamment espagnols, de pêcher dans les eaux marocaines en échange de 36,1 millions d’euros par an et de redevances sur les captures.

Crispations

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Les députés européens avait bloqué l’accord en demandant que les intérêts de la population sahraouie soient mieux pris en compte. « La décision du Parlement européen marque un développement regrettable, aux conséquences sérieuses sur l’avenir de la coopération entre le Maroc et l’UE en matière de pêche », avait alors réagi Rabat ordonnant aux bateaux européens de quitter immédiatement ses eaux.

Dans ce contexte, la signature à la mi-février d’un accord de libre-échange entre l’UE et le royaume marocain a, été vécu des deux côtés de la Méditerrané comme un véritable soulagement. Mettant fin à six ans de négociation, il prévoit en outre l’élargissement des quotas et l’application de droits d’entrée préférentiels. « L’adoption de cet accord donne un message fort sur la détermination de l’UE à développer ses relations avec le Maroc et confère plus de crédibilité à l’UE au Nord de l’Afrique », avait alors déclaré Commissaire à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Stefan Fule.

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