Guinée-Bissau : « pas de second tour » pour Kumba Yala

L’ex-président bissau-guinéen a annoncé jeudi 22 mars qu’il ne comptait pas participer au second tour de l’élection présidentielle qui doit l’opposer au candidat du pouvoir et ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior. Kumba Yala conteste comme quatre autres candidats les résultats du premier tour du 18 mars.

Kumba Yala a obtenu 23,36% des voix au premier tour de la présidentielle bissau-guinéenne. © Issoufou Sanogo/AFP

Kumba Yala a obtenu 23,36% des voix au premier tour de la présidentielle bissau-guinéenne. © Issoufou Sanogo/AFP

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Publié le 23 mars 2012 Lecture : 1 minute.

Ce n’est pas une surprise mais l’annonce n’est guère rassurante. Contestant la validité des résultats du premier tour de l’élection présidentielle bissau-guinéenne, l’ex-président Kumba Yala a déclaré jeudi 22 mars qu’il ne comptait pas participer au second tour prévu le 22 avril prochain.

« Nous ne reconnaissons pas et réaffirmons que nous ne reconnaîtrons pas les résultats (du premier tour) de l’élection de présidentielle du 18 mars. Ces résultats sont issus d’un scrutin frauduleux », a-t-il déclaré.

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Selon les résultats officiels du premier tour du 18 mars publiés mercredi 21 mars par la Commission nationale des élections (CNE), Carlos Gomes Junior, du parti au pouvoir, arrive en tête avec 48,97% des voix, suivi du principal opposant Kumba Yala (23,36%), de Manuel Serifo Nhamadjo (15,75%) et d’Henrique Rosa (5,4%). Le taux de participation a été de 55%. L’ancien président bissau-guinéen et quatre des neufs candidats, dont Manuel Serifo Nhamadjo, ont demandé l’annulation du scrutin pour « fraudes », avant même la publication des résultats.

La CNE mise en cause

Les cinq candidats ont déposé des recours auprès de la CNE. Ils commenceront à être examinés vendredi, d’après une source à la commission électorale. Son impartialité est cependant contestée par les candidats de l’opposition. « Le CNE n’a pas tenu compte de [notre] mise en garde et maintenant, elle a créé une situation qui peut précipiter le pays dans le chaos », a dit Manuel Serifo Nhamadjo, député à l’Assemblée nationale.

Les cinq candidats ont décidé de retirer des structures régionales et nationales de la CNE leurs représentants ou leurs mandataires. Ils envisagent la création d’une commission juridique pour appuyer leurs revendications.

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« Nous sommes des démocrates et des non violents. Nous tenons à la paix et à la stabilité du pays, c’est pour cela que nous avons appelé à la prudence », a tenu à rassurer Manuel Serifo Nhamadjo face aux craintes de débordements.

(Avec AFP)
 

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