Le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a estimé jeudi 22 mars que « la crise [du Nord-Mali] avait provoqué » le coup de force militaire contre le président Amadou Toumani Touré, survenu dans la nuit de mercredi à jeudi.

L’Ocha estime également dans son bulletin hebdomadaire d’informations publié à Dakar que le nombre de personnes ayant fui les combats opposants des rebelles touaregs à des militaires maliens ne cesse d’augmenter « et dépasse désormais les 206 000, dont plus de 113 000 au moins hors du pays ».

Le cas des réfugiés

L’Algérie a annoncé samedi 18 mars que « plus de 30 000 Maliens s’étaient réfugiés [sur son sol] depuis le début du conflit », alors que les dernières estimations d’Ocha faisaient état d’un chiffre de 5 000 réfugiés. « Cela ne signifie pas un afflux massif durant la semaine écoulée, puisque les dates d’arrivée en Algérie des 30 000 réfugiés dans ce pays n’ont pas été précisées et ont pu s’étaler sur les deux mois de conflit », a précisé Ocha.

Les réfugiés ont fui essentiellement en Mauritanie (36 964), au Niger (35 509), au Burkina Faso (21 653) et en Algérie, selon les estimations d’Ocha datant du 15 mars dernier.

(Avec AFP)