Sénégal : un système éducatif en panne depuis décembre 2011

Des enseignants en conflit ouvert avec leur ministère de tutelle, des syndicats désunis sur fond de campagne présidentielle, et un risque d’année scolaire blanche pour les étudiants… Le système éducatif sénégalais  est plus que jamais dans le flou.

Les enseignants sénégalais sont en grève depuis depuis décembre 2011. © AFP

Les enseignants sénégalais sont en grève depuis depuis décembre 2011. © AFP

Publié le 22 mars 2012 Lecture : 1 minute.

Un véritable capharnaüm, voilà à quoi ressemble le système éducatif sénégalais aujourd’hui. Les enseignants sont en arrêt de travail depuis décembre 2011, ils demandent, entre autre, des augmentations d’indemnités de logement et de documentation. Incapables de s’unir sous un même syndicat, et devant le grand nombre d’organisations, plus de 48, impossible de mener des négociations directes avec le ministère de l’éducation.

Les étudiant se retrouvent donc dans un conflit auquel ils ne peuvent rien, et expriment leur mécontentement. Plusieurs manifestations se sont tenues ces derniers mois à Dakar et en province avec le même message « nous voulons étudier ». Les associations de parents d’élèves exposent elles aussi leur désarroi. Bakary Badiane, le président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves (Fenapes) : « les parents d’élèves sont inquiets. Nous risquons d’aller vers une année blanche. Ce serait une catastrophe pour tout le monde ».

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Statut quo

Des craintes confirmées à la presse par Mohamed Kouyaté, coordonnateur du collectif des lycées de Dakar : « nous ne voulons pas d’une année blanche, nous ne pourrons plus rattraper le temps perdu » déplore-t-il.

Kalidou Diallo, ministre chargé de l’Enseignement élémentaire et secondaire affirme de son côté qu’une « année blanche est exclue et que des rattrapages peuvent être organisés à temps ». L’urgence est de trouver une solution, mais tout laisse à penser que le chemin est encore loin. Kalidou Diallo, accuse les syndicats de « surenchère » et de « politisation » en période électorale . Leurs revendications « ne sont pas supportables par le budget national ».

Ce que les syndicats nient farouchement, affirmant au contraire que des augmentations de salaires seraient possibles, en prenant exemples sur celles accordées aux hauts magistrats.

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(Avec AFP)

 

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