Trafic de drogue : un réseau international démantelé au Maroc

Neufs membres d’un réseau de trafic de drogue international ont été arrêtés mardi 13 mars par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) marocaine. Qui ont découvert un véritable trésor de guerre.

De 2003 à 2010, la superficie de terres consacrées au cannabis a diminué de 65% au Maroc. © AFP

De 2003 à 2010, la superficie de terres consacrées au cannabis a diminué de 65% au Maroc. © AFP

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Publié le 20 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

C’est un véritable réseau international de trafic de drogue que la police marocaine a récemment démantelé. Mardi 13 mars, les membres de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) ont arrêté neuf narcotrafiquants (4 Libyens et 5 Marocains) et intercepté 17,5 tonnes de cannabis que les intéressés s’apprêtaient à faire entrer en Algérie. Lors de l’opération les policiers marocains ont saisi également 16 voitures de luxe, un camion, et 14 379 650 dirhams, soit environ 1,3 millions d’euros.

Du Maroc à l’Égypte, en passant par l’Algérie, le Mali et le Niger

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Le coup de filet est considérable de par l’ampleur de l’organisation criminelle mise hors d’état de nuire. Opérant entre le Maroc, la Libye, l’Algérie, le Niger et l’Égypte, le réseau international était dirigé par un ressortissant libyen du nom d’Abderrahim Am. Selon l’Agence marocaine de presse (Map), l’homme coordonnait et supervisait le trafic à partir du Maroc vers l’Algérie. La drogue était ensuite acheminée aux frontières algéro-maliennes et à celles de l’Algérie avec le Niger pour aboutir à la région de Tzarbou (sud libyen) et vers l’Égypte.

L’enquête de la BNPJ a permis d’identifier et d’appréhender les différents maillons de ce réseau aux ramifications diverses, où chaque membre avait des fonctions bien spécifiques. Certains membres s’occupaient de fournir des documents d’identité falsifiés pour faciliter le déplacement des narcotrafiquants, alors que d’autres éléments se chargeaient d’introduire dans le circuit financier les fonds générés par le trafic de drogue en les plaçant à l’étranger avant leur transfert au Maroc, ont précisé les enquêteurs.

Dans le même temps, la police judiciaire algérienne a également saisie 17,4 tonnes de cannabis à Nedroma, ville frontalière entre les deux pays. Une saisie qui impliquerait le même réseau de trafiquants, assure Le Temps d’Algérie.

La stratégie globale du Maroc

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Ce démantèlement s’inscrit « dans le cadre de ses efforts soutenus pour combattre les activités criminelles en rapport avec la contrebande et le trafic international de drogue », a précisé une source policière.

Des efforts salués par le Département d’État américain dans son dernier rapport sur la stratégie de lutte contre les drogues dans le monde, rendu public en mars à Washington. « Les avancées réalisées au Maroc en matière de lutte contre le trafic de drogue sont le résultat de la stratégie globale de lutte antidrogue adoptée par le gouvernement marocain », indique le rapport, qui rappelle que la superficie de terres consacrées à la culture du cannabis a diminué de 65% de 2003 à 2010.

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