Guinée-Bissau : un ex-responsable des renseignements militaires abattu en pleine rue
Un groupe d’hommes en tenue militaire, non identifiés, ont abattu le colonel Samba Djalo, ex-responsable des renseignements militaires de Guinée-Bissau, dimanche 18 mars 2012.
![Des soldats bissau-guinéens votent en avance pour la présidentielle, le 15 mars 2012, à Bissau. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/03/19/019032012121128000000016032012184754000000soldabissauguinpreok.jpg)
Des soldats bissau-guinéens votent en avance pour la présidentielle, le 15 mars 2012, à Bissau. © AFP
Tous sous couvert d’anonymat, un témoin de l’agression, une source militaire et un responsable d’ONG ont affirmé qu’un groupe d’hommes non identifiés, en tenue militaire, avait tiré sur le colonel Djalo alors qu’il se trouvait à la terrasse d’un restaurant en face de son domicile à Cupilum de Cima (proche du centre-ville).
« Ils lui ont tiré dessus cinq fois », puis son corps a été transporté à son domicile, a indiqué la source policière. La mort de Djalo a été confirmée par un responsable de la sécurité qui s’est rendu dans la nuit de dimanche à lundi au domicile de la victime.
Nombreuses affaires
Le nom de Samba Djalo avait été cité dans de nombreuses affaires. Il avait été arrêté après l’assassinat en 2009 du patron de l’armée Batista Tagmé Na Waie, en même temps que l’amiral José Zamora Induta, alors chef de l’armée. Tous deux avaient été libérés après huit mois de détention.
Les deux officiers ainsi que le général Manel de Melciades Fernandes, ex-chef d’état-major de l’armée de l’air, avaient également été entendus en octobre 2011 par le procureur général Edmundo Mendes, dans le cadre « des enquêtes concernant [leur présumée] participation à l’assassinat à la bombe du général Tagmé Na Waie », avait expliqué à l’époque une source jointe au parquet de Bissau.
Selon cette dernière, les trois officiers entendus s’étaient mutuellement accusés d’être impliqués dans cette affaire lors d’auditions séparées conduites par l’ancien procureur, Amine Michel Saad. Le colonel Samba Djalo a également été cité dans l’affaire de l’assassinat de deux autres personnalités politiques, Baciro Dabo et Helder Proença, tués en juin 2009.
Son assassinat intervient quelques heures après la fin des opérations de vote du premier tour de l’élection présidentielle anticipée, qui s’est déroulée dans le calme.
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