La Guinée-Bissau vote dans le calme au premier tour de la présidentielle

Le premier tour de la présidentielle anticipée suite au décès de Malam Bacai Sanha s’est déroulée dimanche sans incident notable en Guinée-Bissau. Un éventuel second tour est prévu le 22 ou le 29 avril.

Les partisans de Carlos Gomes Junior en meeting le 16 mars 2012 à Bissau. © AFP

Les partisans de Carlos Gomes Junior en meeting le 16 mars 2012 à Bissau. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 19 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

C’est dans un climat serein que la Guinée-Bissau a voté dimanche, pour le premier tour de la présidentielle anticipée qui doit aboutir à la désignation du successeur de Malam Bacai Sanha, décédé en janvier des suites d’une longue maladie. Sur neuf candidats, deux font figure de favoris. D’abord l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, 62 ans et chef du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir). Surnommé « Cadogo », il s’est dit « sûr » de gagner le scrutin.

Sa candidature a cependant provoqué des mécontentements au sein du PAIGC, dont deux responsables se présentent en indépendants, notamment le député Serifo Nhamadjo, 54 ans, qui s’est lui aussi s’est aussi dit « sûr » de l’emporter. Le second favori du scrutin est l’ex-président Kumba Yala, 59 ans, du Parti de la rénovation sociale (PRS, opposition). Un dernier candidat, issu de la société civile et qu’on présente souvent comme une figure intègre dans un pays gangrené par le trafic de drogue, est l’ex-président par intérim Henrique Rosa, 66 ans, sans étiquette.

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Indices de fraudes

Si les quelque 593 000 électeurs bissau-guinéens (sur 1,6 millions d’habitants) ont pu voter dans le calme – ce qui en soit est déjà un résultat satisfaisant en Guinée-Bissau -, des voix n’ont pas manqué de s’élever pour critiquer le scrutin ou dénoncer des fraudes présumées. « Les élections, comme nous venons de le constater, sont mal organisées. Tout cela est de la responsabilité du gouvernement », a affirmé Kumba Yala dans une déclaration à la radio nationale bissau-guinéenne. De son côté, Henrique Rosa a déclaré à la presse avoir « des informations concernant des indices de fraude. Mon équipe et moi sommes en train de vérifier avant de nous prononcer » définitivement. « J’ai confiance que j’arriverai au second tour », a-t-il ajouté.

Aucun incident notable n’a cependant été signalé par les 179 observateurs étrangers présents sur le terrain. Mais la participation ne semble pas avoir été forte. Selon le président de la Mission d’observation électorale du Royaume-Uni, Peter Thompson,  celle-ci oscillait en moyenne « entre 40 et 50% » de l’électorat.

Aucune indication n’était disponible dimanche soir sur la date de publication des résultats du premier tour. Un éventuel second tour devrait se tenir entre le 22 et le 29 avril, en fonction de recours et de la proclamation des résultats définitifs, selon une source à la CNE.

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(Avec AFP)

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