Guinée-Bissau : une présidentielle à valeur de test

La Guinée-Bissau doit élire dimanche 18 mars son prochain président pour succéder à feu Malam Bacai Sanha. Pour favoriser le bon déroulement des élections, près de 180 observateurs étrangers seront déployés sur le terrain.

Des soldats bissau-guinéens votent en avance pour la présidentielle, le 15 mars 2012, à Bissau. © AFP

Des soldats bissau-guinéens votent en avance pour la présidentielle, le 15 mars 2012, à Bissau. © AFP

Publié le 16 mars 2012 Lecture : 1 minute.

Quelque 580 000 Bissau-Guinéens sont appelés aux urnes dimanche 18 mars pour élire leur nouveau président. Ils devront choisir entre 9 candidats le successeur de Malam Bacai Sanha, l’ancien chef de l’État décédé le 9 janvier dernier à Paris, des suites d’une longue maladie. Parmi les principaux favoris figure l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, fortement décrié par l’opposition.

Le futur président aura fort à faire dans un pays réputé pour sa corruption et utilisé par les trafiquants de drogue sud-américain comme zone de transit vers l’Europe. La Guinée-Bissau est qualifiée par les États-Unis de « premier narco-État d’Afrique ». Instable politiquement, aucun président n’a pu y achever son mandat depuis le début des années 2000. Dans ce contexte, les élections seront comme toujours – un véritable test pour le pays.

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Environ 4 400 militaires et paramilitaires ont déjà voté jeudi, et seront chargés de veiller au bon déroulement du scrutin dimanche. De son côté, le représentant du secrétaire général de l’ONU en Guinée-Bissau, Joseph Mutaboba, a désigné les 179 observateurs qui auront pour tâche de scruter les élections. Ce sont les organisations africaines qui sont les plus représentées.

Seulement deux experts de l’UE

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) déploiera 80 observateurs, suivie par l’Union africaine (UA, 44), et par la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP, 24), l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (UEMOA, 12). La Grande-Bretagne (10), le Nigeria (4), l’Afrique du Sud (3) et les États-Unis (2) fourniront le reste des bataillons, tandis que l’Union européenne (UE) ne sera quant à elle présente qu’avec deux experts électoraux.

Réitérant son appel à un scrutin transparent et apaisé, Joseph Muaboba a invité «  tous les Bissau-Guinéens […] à respecter les résultats officiels annoncés par la Cour suprême ». Pour l’instant, sur le terrains la campagne électorale se déroule sans incidents majeurs.

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(Avec AFP)
 

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