Nord-Mali : 195 000 pesonnes ont fui les combats selon les Nations unies
Selon le bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha), ce sont plus de 195 000 personnes qui ont fui les combats du Nord-Mali. La région est le théâtre d’un conflit qui oppose depuis plusieurs semaines l’armée malienne aux rebelles touaregs du MNLA.
Les affrontements qui opposent l’armée malienne aux rebelles touaregs ont contraint une partie de la population à fuir la région du Nord-Mali. Les réfugiés ont rejoint la Mauritanie (36 964), le Niger (35 509), le Burkina Faso (21 653), l’Algérie (5 000) et d’autres pays tels que le Togo ou la Guinée, où ils seraient environ 141, selon Ocha.
« Le nombre de personnes déplacées par le conflit au Mali continue d’augmenter et approche 195 000, dont près de 100 000 hors du pays, pour l’essentiel des réfugiés maliens mais aussi quelques milliers de Nigériens vivant au Mali et rentrés au Niger », affirme le bureau des Nation unies pour l’Afrique de l’Ouest et du centre dans son bulletin d’informations publié à Dakar.
Face à cette situation humanitaire, le bureau de l’ONU précise que que « le gouvernement et les partenaires humanitaires ont décidé (…) de prendre le chiffre de 120 000 déplacés internes comme base de planification pour les six mois à venir, tout en prenant aussi en compte un scénario plus pessimiste de 200 000 déplacés internes », ajoute le bureau de l’ONU.
Défaite malienne à Tessalit
Depuis le 17 janvier, l’armée malienne est confrontée à des attaques rebelles touarègues contre plusieurs localités dans le nord du pays. La rébellion est menée par les hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et d’autres rebelles, dont certains, lourdement armés, ont combattu en Libye avec les troupes du président défunt Mouammar Kadhafi.
Le bureau des Nations unies rappelle aussi que « l’armée malienne a évacué le camp militaire d’Amachach près de Tessalit (nord-est) ». Les rebelles se sont en effet emparés de cette position stratégique, dans des conditions controversées. Bamako « a justifié ce retrait "temporaire" en affirmant que le camp abritait plus de 1 500 civils réfugiés, en majorité des femmes et des enfants », relève Ocha, qui note qu’aucun bilan « n’a été rendu disponible de source indépendante ».
Selon plusieurs témoignages, des mutineries auraient contraint le commandement à abandonner le camp – un verrou stratégique du Nord-Mali, qui dispose d’une piste d’atterrisage pour de gros avions – sans combattre. « Après la chute du camp de Tessalit, l’armée malienne semblait renforcer ses positions dans la capitale de la région, Kidal », indique le bureau de l’ONU.
(Avec AFP)
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