Explosions au Congo : obsèques et recueillement à Brazzaville
Les obsèques de 145 des 223 victimes de la série d’explosions qui a touché Brazzaville, la capitale congolaise, se sont tenues dimanche 11 mars.
Une semaine après l’explosion d’un dépôt de munitions à Brazzaville, les obsèques de 145 des 223 victimes ont eu lieu dimanche 11 mars dans la capitale congolaise. Plusieurs milliers de personnes, dont le président Denis Sassou Nguesso ont assisté à la cérémonie qui s’est déroulée sur l’esplanade du Palais des congrès. Le deuil national décrété depuis mardi 6 mars s’est, quant à lui, achevé dimanche 11 mars.
Après un culte œcuménique (catholique, protestant et de l’église africaine kibanguiste), le général Florent Ntsiba, ministre de l’Économie et de la sécurité sociale, a prononcé une oraison funèbre. « Puisse le sang répandu en cette funeste journée du 4 mars devenir le moment de soudure entre le temps de malheur et le temps d’espérance, l’argile nécessaire à la reconstitution humaine, le ciment véritable de l’unité de la nation », a-t-il dit, en larmes.
Les victimes ont ensuite été inhumées dans le cimetière du centre-ville. Les cercueils ont été placés dans des caveaux spécialement creusés sur un terrain jouxtant le site où reposent les 48 victimes congolaises de l’attentat contre un DC 10 de la compagnie aérienne française UTA le 19 septembre 1989.
14 000 personnes sans-abri
Le bilan de la série d’explosions qui a soufflé le quartier Mpila, revu à la hausse par les autorités congolaises, fait état de 223 morts, dont 159 ont été identifiés jusque-là, et plus de 2 300 blessés. Il pourrait cependant de nouveau s’alourdir d’autres corps se trouvant à proximité immédiate du dépôt, où la Croix-Rouge n’a pas pu se rendre jusqu’à présent. Sollicité par le gouvernement congolais, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés va apporter son appui pour gérer les sites où plus de 14 000 personnes sans-abri sont hébergées provisoirement : deux églises, un marché couvert et des stades de la ville.
L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a critiqué la gestion de la crise par les autorités « à tous les niveaux », déplorant notamment l’insuffisance des mesures d’accompagnement des sinistrés dans les sites d’accueil. Selon les autorités, l’accident serait dû à un court-circuit qui aurait provoqué un incendie dans le dépôt de munitions.
(Avec AFP)
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