Nord-Mali : plus de 172 000 personnes ont fui les combats, selon l’ONU

Plus de 172 000 personnes ont fui le Nord du Mali depuis la mi-janvier, a estimé jeudi le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha). La région est le théâtre d’affrontements entre les rebelles touaregs du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) et l’armée malienne. Une situation qui aggrave les risques d’une importante crise alimentaire au Mali, mais également dans les pays voisins.

Un camp de réfugiés maliens dans l’ouest du Niger, le 4 février 2012. © AFP

Un camp de réfugiés maliens dans l’ouest du Niger, le 4 février 2012. © AFP

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Publié le 9 mars 2012 Lecture : 1 minute.

« Le nombre de personnes déplacées par le conflit [au Nord-Mali, NDLR] atteignait début mars plus de 172 000 personnes, dont plus de 90 000 à l’étranger, pour l’essentiel en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger, où plusieurs milliers des arrivants sont des Nigériens vivant jusqu’alors au Mali », a affirmé Ocha dans un bulletin d’information, vendredi 9 mars.

Dans le même document, l’organisation internationale ajoute que « la prise en charge des réfugiés se met en place, avec la création de camps chargés de les accueillir à long terme. » Le camp burkinabé de Mentao, près de Djibo, accueille par exemple 3 000 personnes, un chiffre qui a triplé en 3 semaines. « Il y a une augmentation importante de la population réfugiée. Nous attendons entre 5 et 10 000 personnes dans ce camp durant les prochaines semaines », a ainsi précisé Jean Hereu, chef de mission de Médecins Sans Frontière (MSF) au Burkina Faso, dans un communiqué.

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« L’accès humanitaire ne semblait pas, début mars, être particulièrement entravé du fait des combats », entre l’armée et les rebelles du MNLA, a également expliqué Ocha tout en précisant que « la présence d’Al-Qaïda au Maghreb islamique et des groupes criminels » contribuait à réduire l’accès des acteurs humanitaires.

Ocha a surtout exprimé des inquiétudes portant sur les conséquences que ce conflit pourrait engendrer sur la crise alimentaire et nutritionnelle dans la région du Sahel. « D’une part, les personnes déplacées sont par essence vulnérables et souvent très démunies. D’autre part, dans les trois principaux pays de destination, les réfugiés arrivent dans des régions qui figuraient déjà parmi les plus exposées à l’insécurité alimentaire », a expliqué l’organisation.

En février, l’ONU avait annoncé que des millions de personnes étaient menacées par une crise alimentaire aigüe et notamment six millions au Niger et 2,9 millions au Mali.

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(Avec AFP)
 

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