Explosions à Brazzaville : les obsèques des victimes auront lieu dimanche

L’enterrement des victimes des explosions dans un dépôt d’armement de Brazzaville aura lieu dimanche prochain en présence du chef de l’État Denis Sassou Nguesso. Selon des soldats, les opérations de déminage ont commencé dans la zone où le drame a eu lieu, le 4 mars, provoquant la mort de quelque 200 personnes.

Des habitants rassemblent leurs affaires, le 7 mars 2012 à Brazzaville. © AFP

Des habitants rassemblent leurs affaires, le 7 mars 2012 à Brazzaville. © AFP

Publié le 8 mars 2012 Lecture : 1 minute.

Dimanche, jour des enterrements à Brazzaville. Les obsèques de quelque 200 victimes de l’explosion d’un dépôt d’armement du quartier de Mpila, dans la capitale congolaise, auront lieu le 11 mars, exactement une semaine après le drame. « Peu avant, un hommage solennel sera organisé au Palais des congrès », a précisé Bienvenu Okiemy, porte-parole du gouvernement congolais.

La cérémonie d’hommage se déroulera en présence du président congolais Denis Sassou Nguesso, qui a décrété depuis mardi un deuil national au Congo jusqu’aux obsèques. « Le gouvernement prendra en charge l’enterrement (des victimes) et tout ce qui va avec », a indiqué M. Okiemy.

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Depuis 10 ans dans le monde, aucun accident de ce type n’avait fait autant de morts ou de blessés, ces derniers étant au nombre de plus de 2 300. Mais le bilan du drame pourrait vraisemblablement s’alourdir, d’autres corps se trouvant à proximité immédiate du dépôt, où la Croix-Rouge n’a pas pu se rendre jusqu’à présent. Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés va apporter son appui pour gérer les sites où plus de 14 000 personnes sans-abri sont hébergées provisoirement : deux églises, un marché couvert et des stades de la ville.

Zone de bouclage du site étendue

Quant au dispositif militaire de bouclage du site du dépôt de munitions, il a été étendu à une zone plus vaste jeudi. Un soldat a affirmé à l’AFP que les « opérations de déminage avaient commencé » pour justifier le dispositif, sans qu’il soit possible dans l’immédiat de confirmer cette information auprès d’un officier supérieur ou des autorités.

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a critiqué mercredi la gestion de la crise par les autorités « à tous les niveaux », déplorant notamment l’insuffisance des mesures d’accompagnement des sinistrés, et demandé une « enquête internationale » pour déterminer l’origine des explosions. Selon les autorités, il s’agirait un court-circuit qui aurait provoqué un incendie dans le dépôt de munitions.

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(Avec AFP)

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