Maroc : Abraaj injecte 95 millions d’euros dans Saham
Propriétaire du numéro trois de l’assurance au Maroc et du numéro deux en Afrique subsaharienne francophone, le groupe marocain Saham Finances renforce sa capacité d’acquisition sur le continent.
Moulay Hafid Elalamy ouvre les portes de sa holding à Abraaj Capital. © Vincent Fournier pour J.A.
Encore un joli coup pour Moulay Hafid Elalamy. Quelques semaines après avoir finalisé l’entrée de la Société financière internationale (SFI, Groupe Banque mondiale) au tour de table de Saham Finances, l’homme d’affaires marocain ouvre cette fois les portes de sa holding spécialisée dans la finance à Abraaj Capital. Le capital-investisseur émirati, en plein offensive sur le continent, a annoncé lors d’une conférence de presse organisée à Casablanca avoir injecté 125 millions de dollars (environ 95 millions d’euros) dans le capital du groupe d’assurances. Saham Finances contrôle le numéro trois de l’assurance au Maroc, CNIA Saada, la compagnie d’assistance Isaaf et le groupe d’assurance subsaharien Colina.
Un trésor de guerre de 185 millions
« Notre investissement dans Saham Finances est en ligne avec notre stratégie de soutien aux entreprises solides, actives dans des secteurs à fort impact et dans des économies à croissance rapide », a expliqué Matteo Stefanel, senior partner chez Abraaj Capital. Saham Finances « a l’une des meilleures équipes de management du secteur et une histoire d’acquisitions et d’intégration réussies », a-t-il ajouté en référence notamment à l’achat il y a quelques années de l’assureur Essaada par CNIA et à la fusion des deux ensembles. « Nous sommes très heureux de nous associer avec Abraaj Capital tandis que nous continuons à développer notre présence, s’est réjoui Moulay Hafid Elalamy. Et nous sommes confiants dans le fait que leur réseau régional approfondi et leur expertise nous aideront à atteindre nos objectifs de long terme. » Suite aux investissements de la SFI et d’Abraaj Capital, Saham Finances dispose d’un trésor de guerre de 185 millions d’euros environ pour développer le nombre de ses implantations géographiques. Après l’Angola, il y a fort à parier que l’assureur ne tarde pas à conquérir de nouveaux territoires comme l’Algérie ou le Kenya.
