Maurel & Prom veut explorer au Canada et en Birmanie
Le groupe pétrolier français Maurel & Prom se lance dans de nouvelles explorations au Canada et en Birmanie. Pour son directeur général, Jean-François Henin, le groupe pourrait augmenter significativement ses réserves pétrolières malgré les risques que de telles incursions présentent.
Soucieuse d’augmenter ses réserves, la junior française Maurel & Prom se lance dans de nouvelles exploitations au Canada et en Birmanie. Le groupe dirigé par Jean-François Henin – qui détient 24 % de l’entreprise – a signé plusieurs accords dans ces deux pays au cours des deux derniers mois. Le premier, signé en juin avec la compagnie nationale vietnamienne PetroVietnam doit lui permettre de récolter 40 % des bénéfices d’une exploitation située au large de la Birmanie.
Un autre accord, conclu la semaine dernière, porte sur l’acquisition de 20 % du capital de la junior canadienne Deep Well Oil & Gas pour 22 millions de dollars. Il concerne la cession de la moitié des participations détenues par cette même entreprise dans 12 blocs de la région de Peace River Oil Sands dans l’Alberta. C’est la deuxième transaction réalisée par le français au Canada après l’accord conclu en juillet avec Petrolia, une junior québécoise cotée à Toronto, pour développer des réserves non-conventionnelles dans la région de Gaspe, au Québec.
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Ces activités plus risquées seront prises en charge par MPI, une société sœur de Maurel & Prom plus particulièrement active au Nigeria, et dont les actionnaires sont, selon Jean-François Henin, « globalement » les mêmes que ceux de Maurel & Prom.
De la Birmanie à l’Irak en passant par le Pérou
D’après Jean-François Henin, Maurel & Prom, MPI et PetroVietnam pourraient aussi s’implanter dans d’autres zones telles que l’Irak. Maurel & Prom pourrait également mener des forages en Colombie et au Pérou, où il est déjà présent. Il a, par ailleurs, annoncé la reprise de l’exploitation gabonaise malgré la baisse de production enregistrée en 2012.
Depuis la vente en 2007 de ses actifs congolais au géant italien ENI, Jean-François Henin tente de redéfinir sa stratégie et de trouver des partenaires afin de renforcer le groupe qui, selon des propos qu’il a tenus dans une interview à Jeune Afrique, sera « soit racheté, soit fusionné ».
Lors d’une récente réunion d’actionnaires, la compagnie a annoncé vouloir produire 27 500 barils/jour cette année. « Nous sommes sur la bonne voie », s’est félicité Jean-François Henin, cité par Bloomberg, à propos des objectifs de sa société pour l’année 2013.
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