Algérie : Ouyahia appelle à « l’éradication » du terrorisme islamiste

Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a affirmé la volonté des autorités de « combattre le terrorisme jusqu’à son éradication ». Une déclaration qui intervient au lendemain d’un attentat contre la gendarmerie de Tamanrasset.

Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia à l’aéroport d’Alger le 10 décembre 2011. © AFP

Le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia à l’aéroport d’Alger le 10 décembre 2011. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 5 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

Au lendemain d’un attentat à la voiture piégée contre une brigade de gendarmerie à Tamanrasset (2 000 km au sud d’Alger), le Premier ministre algérien est monté dimanche au créneau pour incarner la fermeté face au terrorisme. Avec un choix des mots loin d’être anodin : l’Algérie est déterminée à « combattre le terrorisme jusqu’à son éradication », a déclaré Ahmed Ouyahia, qui se pose ainsi clairement en héritier spirituel des « éradicateurs » du djihadisme. Une tendance qui était notamment incarnée par le général Mohamed Lamari, ancien chef d’état-major de l’armée algérienne, décédé le 13 février dernier.

L’éradication du terrorisme est inéluctable, selon Ouyahia, « que l’appellation du groupe terroriste soit "Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)", "Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC)" ou autre », a-t-il ajouté, en marge de l’ouverture de la session de printemps de l’Assemblée nationale.

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Un "acte criminel condamnable"

L’attentat à la voiture piégée de samedi, perpétré contre la brigade de gendarmerie de Tamanrasset, a fait grand bruit car cette ville abrite le Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc), crée en avril 2010 par l’Algérie, le Mali, Mauritanie et le Niger pour mieux lutter contre l’insécurité au Sahel. Et c’est aussi la première fois qu’un attentat à l’explosif est commis dans cette région d’Algérie, frontalière avec le Niger et le Mali. Preuve que le récent rapprochement des « pays du champs » et le renforcement de leur coopération contre Aqmi n’a pas laissé le groupe salafiste indifférent.

« Le terrorisme est un acte criminel condamnable, quelle que soit l’appellation de la partie ayant perpétré cet acte criminel à Tamanrasset », a martelé Ouyahia. L’attentat n’a heureusement pas fait de mort. Vingt-trois personnes ont été blessées : quinze gendarmes en poste, cinq éléments de la Protection civile et trois personnes qui étaient de passage au moment de la déflagration, qui ont été transportés à l’hôpital.

L’attentat a été revendiqué dans un message à l’AFP au Mali par le Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l’ouest (Mujao). Un groupe qui est apparu au grand jour en décembre 2011 en revendiquant l’enlèvement de trois Européens à Tindouf, dans l’ouest de l’Algérie, où est basé le mouvement indépendantiste sahraoui du Front Polisario.

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(Avec AFP)

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