Syrie – Homs : Baba Amr est tombé, le conflit se militarise

La résistance du quartier de Baba Amr, à Homs, est tombée. Après 26 jours de bombardements, l’armée syrienne a pris le contrôle jeudi des quelques kilomètres carré de ce bastion. Un coup dur pour les rebelles dans une situation qui tend de plus en plus à se militariser et qui prend aujourd’hui des allures de guerre civile.

Homs vit sous les bombardements de l’armée syrienne. © AFP

Homs vit sous les bombardements de l’armée syrienne. © AFP

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Publié le 1 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

« L’armée syrienne contrôle la totalité de Baba Amr » ont annoncé jeudi les services de sécurité syriens, officialisant la mise au pas du quartier rebelle de Homs, symbole de la contestation, qui résistait déjà depuis 26 jours aux bombardements de Bachar al-Assad.

"Les opérations vont se poursuivre"

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« Les dernières poches de résistance sont toutes tombées » et « les soldats sont en train de distribuer de la nourriture à la population qui était bloquée et d’évacuer les blessés », a également déclaré cette source, tentant sans doute de transformer près d’un mois de pilonnage quotidien en entreprise de libération.

L’Armée syrienne libre (ASL), par la voix du colonel Riad al-Asaad, a quant à elle préféré évoquer un retrait « tactique » de ses combattants, « par souci pour les vies des civils restants »,  alors qu’elle tentait de repousser une offensive terrestre des forces du régime de Bachar al-Asaad.

Les combattants de la rébellion ont vraisemblablement trouvé refuge dans d’autres quartiers de la ville, tels que Hamadiyé et Khaldiyé (nord-est). Les services de sécurité syriens ont d’ailleurs précisé que dans ces zones de la ville, « les opérations [allaient] se poursuivre pour les déloger ».

Résistance armée

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Retrait tactique. Offensive terrestre. Le vocabulaire, comme la situation sur place, semble de plus en plus se militariser. Jeudi, Le Conseil National Syrien (CNS), qui se bornait jusqu’à présent à réclamer des armes pour les rebelles, a en effet annoncé la formation d’un « bureau militaire », « probablement (situé) en Turquie », afin d’organiser et d’unifier la résistance armée. « Nous savons que des pays ont émis le désir d’armer les révolutionnaires. Le CNS, via le bureau militaire, a voulu organiser ce flux pour éviter des livraisons directes d’armes venant de pays particuliers », a expliqué Burhan Ghalioun, président du Conseil.

S’appuyant sur les positions du Qatar et de l’Arabie Saoudite, qui se sont prononcés pour un envoi d’armes aux révoltés syriens, celui-ci a ajouté : « On va déterminer nos demandes, nos besoins en armes, et on verra dans quel pays les chercher ». Une position bien éloignée du « mouvement pacifique » prôné au début de la contestation. C’était il y a onze mois. Depuis, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, la répression opérée par le régime syrien a fait plus de 7 600 morts.
 

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