Présidentielle sénégalaise : Macky Sall souhaite « parachever » l’alternance démocratique

Alors que les résultats du premier tour de la présidentielle sénégalaise confirment la mise en ballottage du président sortant Abdoulaye Wade, Macky Sall, l’opposant arrivé en seconde position, a appelé mercredi les Sénégalais à « parachever l’alternance démocratique ». Pendant ce temps, les tractations de l’entre-deux tours se poursuivent.

Macky Sall, en conférence de presse le 29 février 2012 à Dakar. © AFP

Macky Sall, en conférence de presse le 29 février 2012 à Dakar. © AFP

Publié le 1 mars 2012 Lecture : 2 minutes.

Alors que Demba Kandji, le président de la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) a annoncé le ballottage du président Sénégalais Abdoulaye Wade, qui recueille au premier tour  de la présidentielle 34,82% des voix selon des résultats encore provisoires, le candidat Macky Sall, arrivé en seconde position, a donné sa première conférence de presse depuis l’élection du dimanche 26 février.

L’opposant au chef d’État, qui a recueilli 26,57% des voix, a appelé les Sénégalais à « parachever le processus pour une nouvelle alternance démocratique », à l’issue du second tour qui devrait avoir lieu dimanche 18 mars. Macky Sall est revenu sur l’organisation du scrutin qu’il a jugé « transparent », en dépit des craintes de l’opposition. Il a néanmoins appelé à la vigilance et au rassemblement. « Nous ne sommes pas pour autant à l’abri de la confiscation de la volonté populaire », a-t-il prévenu.

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Autre point évoqué dans son discours : les mesures à mettre en place s’il venait à être élu, et, en premier lieu « la réduction des prix des produits de première nécessité », comme le riz, l’huile et le sucre. Le candidat a aussi présenté la principale réforme institutionnelle qu’il souhaite mettre en place : réduire le mandat présidentiel à cinq ans, renouvelable une seule fois.

Abstentionnisme

Abdoulaye Wade est arrivé en tête du premier tour le 26 février avec 942 546 voix (34,82%), contre 719 369 voix pour Macky Sall (26,57%), qui devance Moustapha Niasse, également ex-Premier ministre de Wade avec 357 347 voix (13,20%), a indiqué mercredi 29 février le président de la Commission nationale de recensement des votes (CNRV), le magistrat Demba Kandjidans une déclaration à la presse. Des résultats provisoires puisque la proclamation des chiffres définitifs dépendent de l’examen de possibles recours devant le Conseil constitutionnel.

Quant au taux de participation pour ce premier tour du scrutin, il est en nette baisse par rapport à celui de 2007 : 51,58% contre 70% lors de la dernière présidentielle, a indiqué Demba Kandji.

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Ces 48% d’abstentionnistes pourraient constituer une réserve de voix pour Abdoulaye Wade. Le président a par ailleurs expliqué dès lundi que « dans la perspective d’un second tour », il allait « explorer toutes les possibilités d’entente avec d’autres forces politiques selon des modalités à convenir ensemble ». Macky Sall est censé, pour sa part, disposer du report de voix de la plupart des autres candidats, membres comme lui du Mouvement du 23 juin (M23, coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile).

« Le message qui continue pour le M23, c’est "Wade dégage" », soulignait mercredi le coordonnateur du M23, Alioune Tine, dans les colonnes du journal privé Le Quotidien. L’opposant au chef d’État pourrait ainsi récolter 65% des suffrages au second tour. Mais certains candidats de l’opposition pourraient toutefois être tentés de parier sur une victoire du sortant, préférant « trois ans de Wade à 14 ans de Macky » (deux septennats), comme analysait mercredi le site d’informations en ligne leral.net.

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(Avec AFP)

 

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