Présidentielle sénégalaise 2012 : l’heure des alliances pour le second tour a sonné
Le second tour de la présidentielle sénégalaise se jouera entre Abdoulaye Wade et son challenger Macky Sall. Pour pouvoir l’emporter, les deux hommes misent chacun sur le ralliement des candidats malheureux. Mais, pas seulement.
Neuf points séparent Abdoulaye Wade de son concurrent Macky Sall. L’entourage de ce dernier appelle déjà au rassemblement de l’opposition pour battre le président sortant au second tour. Les « tractations d’entre-deux-tours », comme le titre ce mercredi le quotidien sénégalais le Pop, ont bien commencé pour tenter de puiser dans la réserve des voix des candidats éliminés.
Wade passe à l’attaque
D’après les résultats partiels, Abdoulaye Wade arrive en tête avec 34,97 % des voix, contre 26,21% à Macky Sall, qui devance Moustapha Niasse, également ex-Premier ministre de Wade (13,24%), ainsi que le patron du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng (11,49%) et un autre ancien chef du gouvernement, Idrissa Seck (7,94%).
Avant le second tour de la présidentielle, prévu probablement le 18 mars, les états-majors de deux candidats revisitent leur stratégie. Abdoulaye Wade, 85 ans dont 12 au pouvoir, compte « explorer toutes les possibilités d’entente avec d’autres forces politiques selon des modalités à convenir ensemble ».
Le journal sénégalais L’as révèle même que, ce mercredi 29 février, le président sortant aurait fait des « propositions » au candidat malheureux Idrissa Seck. Un poste de vice-président de la république et la gestion du parti présidentiel, le PDS (Parti démocratique sénégalais), lui seraient réservés, selon ce quotidien. À côté d’hypothétiques ralliements, Abdoulaye Wade espère aussi convaincre les abstentionnistes du premier tour.
"Wade dégage"
Macky Sall peut, lui, compter sur les reports de voix de la plupart des autres candidats, membres comme lui du Mouvement du 23 juin (M23, coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile). Son coordonnateur, Alioune Thine, rappelle que le message se résume en « Wade dégage ». Si cette consigne est suivie, Macky Sall pourrait recueillir 60% des suffrages au second tour.
Pas encore gagné. Car certains candidats d’opposition pourraient être tentés de parier sur une victoire du président sortant, préférant « trois ans de Wade à 14 ans de Macky ». Une analyse du site sénégalais d’informations en ligne leral.net qui se base sur les déclarations d’Abdoulage Wade durant la campagne électorale. Le « vieux » avait laissé entendre qu’il n’avait besoin que de deux à trois années pour « boucler » les chantiers engagés à travers le pays.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Pourquoi l’UE s’apprête à accorder un nouveau soutien à l’intervention rwandaise a...