Luis Fernandez : « Entraîner en Afrique ? Ça m’intéresse… »
Alors que son nom circule au Gabon pour éventuellement remplacer Gernot Rohr, Luis Fernandez (52 ans) assure n’avoir été contacté « par personne ». Mais l’ancien entraîneur du Paris-SG, libre depuis son départ d’Israël en fin d’année dernière, et toujours animateur sur RMC, admet qu’une expérience en Afrique l’intéresserait.
Jeune Afrique : Luis Fernandez, avez-vous été approché par la Fédération gabonaise de football ?
Luis Fernandez : Non. Ni par le Gabon, ni par une autre fédération. Au Gabon, il y a Gernot Rohr et José Cobos, son adjoint, qui font du bon travail. Ils l’ont prouvé lors de la dernière CAN.
Oui, mais Rohr est en fin de contrat (le 29 février), et sa situation n’est pas encore réglée. Et votre nom est régulièrement prononcé à Libreville…
Vous savez, les rumeurs qui circulent… (Il soupire) Il y a un sélectionneur en place, je n’ai pas été contacté. Si Gernot Rohr quitte le Gabon et que je suis approché par la Fédération de ce pays, alors je vous le dirai.
Entraîner en Afrique, cela vous tenterait ?
Bien sûr ! Il y a de très bonnes sélections dans ces pays, et certains sont à la recherche d’un sélectionneur, comme le Sénégal. J’ai entraîné en Espagne (Athletic Bilbao, Espanyol Barcelone, Betis Séville), au Qatar (Al-Rayyan) et en Israël (Betar Jérusalem et sélection nationale), mais jamais en Afrique. Moi, cela me plairait. Il y a deux ans, j’étais en bonne position pour entraîner le Maroc, avant qu’Eric Gerets ne soit désigné. Et cet hiver, j’ai été approché par deux clubs marocains, mais je n’ai pas donné suite.
Si je devais un jour travailler en Afrique, ce serait avec humilité.
Quel genre de projet pourrait vous séduire ?
Plutôt une sélection. Mais avant tout un projet. Débarquer en cours de saison dans un club, ce n’est pas vraiment ce que je recherche. Je ne suis pas un mercenaire. Je recherche avant toute chose un bon projet et de l’ambition.
Vous n’ignorez pas que les salaires des sélectionneurs en Afrique sont certes intéressants, mais la plupart du temps assez éloignés de ce qui se pratique en Europe…
Je le sais, et ce n’est pas un problème. Si je dois être gourmand, c’est par rapport à un projet, à des conditions de travail. Pas à un salaire. Si je devais un jour travailler en Afrique, ce serait avec humilité. Car quand on sait que beaucoup d’Africains traversent des difficultés économiques importantes, je ne m’imagine pas demander des sommes énormes.
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Propos recueillis par Alexis Billebault
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