Égypte : Moubarak sera fixé sur son sort le 2 juin

C’est le 2 juin que la justice égyptienne annoncera son verdict au procès de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, a annoncé mercredi 22 février le président de la cour du Caire, Ahmed Refaat. Le ministère public a requis la peine de mort. Les avocats de l’ex-raïs ont plaidé non-coupable.

À l’extérieur du tribunal du Caire, pro et anti-Moubarak se faisaient face. © AFP

À l’extérieur du tribunal du Caire, pro et anti-Moubarak se faisaient face. © AFP

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Publié le 23 février 2012 Lecture : 2 minutes.

Premier dirigeant renversé par le Printemps arabe à comparaître en personne devant des juges, l’ancien président égyptien Hosni Moubarak sera fixé sur son sort le 2 juin, a annoncé le président de la cour du Caire Ahmed Refaat mercredi 22 février.

Lors de ce qui doit être la dernière audience du procès avant le rendu du verdict, l’ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adli, également sur le banc des accusés et dont le jugement sera aussi rendu le 2 juin, a pris la défense de la police durant la révolution, qui est selon lui un évênement qualifié de « conspiration (…) d’étrangers ».

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Service médicalisé

Par ailleurs, les procureurs ont indiqué à la cour qu’un service médicalisé était prêt à la prison de Tora, dans la banlieue sud du Caire, pour accueillir l’ancien chef d’État, en détention préventive dans un hôpital militaire. À l’extérieur du tribunal du Caire, pro et anti-Moubarak se faisaient face, s’affrontant à coup de slogans.

Accusé de corruption et mis en cause pour la mort de manifestants durant la répression de la révolte contre son régime l’an dernier (laquelle a fait environ 850 victimes), l’ex-raïs risque la peine de mort par pendaison, sentence requise par le ministère public et qui peut être prononcée et même appliquée contre l’ancien président malgré son âge avancé. Ses avocats ont plaidé non-coupable.

Alaa et Gamal Moubarak fixés aussi le 2 juin

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Le procès, ouvert le 3 août puis interrompu trois mois à la fin de l’année dernière, aura été marqué par une grande confusion et de nombreuses polémiques. Les procureurs ont dénoncé un manque patent de coopération des nouvelles autorités pour étayer leur dossier. La défense juge quant à elle que les accusations ont été essentiellement rhétoriques, qu’aucune preuve décisive n’a été apportée. Elle estime qu’une condamnation pourrait faire l’objet d’un appel.

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Outre Hosni Moubarak et son ancien ministre de l’Intérieur, six de ses collaborateurs sont aussi passibles de la peine capitale. Ses deux fils, Alaa et Gamal, accusés de corruption, risquent quant à eux des peines de prison. Leur jugement sera également rendu le 2 juin.

(Avec AFP)
 

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