L’UE affirme le droit du peuple sénégalais à « manifester pacifiquement »
L’Union européenne (UE) a exhorté mercredi 22 février les autorités sénégalaises à lever l’interdiction de manifester à Dakar. Arrêtés à l’occasion d’un rassemblement de l’opposition, sept membres du mouvement « Y en a marre » comparaissaient le même jour devant la justice.
« L’Union européenne soutient le droit du peuple sénégalais à manifester pacifiquement », a déclaré mercredi 22 février un porte-parole de Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, à l’approche de l’élection présidentielle de dimanche. L’UE « exhorte (donc) les autorités (sénégalaises) à lever l’interdiction » de toutes les manifestations à caractère politique, en vigueur depuis juillet 2011 dans le centre de la capitale. Une interdiction que les Européens « considèrent inutile ».
« L’UE regrette profondément les décès qui ont eu lieu ces derniers jours et appelle toutes les parties à faire cesser les violences », a ajouté le porte-parole. Au total, six personnes sont mortes depuis le début de la campagne présidentielle.
L’UE déploie 90 observateurs
Ces déclarations interviennent alors que sept membres du mouvement de jeunes sénégalais « Y’en a marre » ont comparu mercredi à Dakar pour « participation à une manifestation interdite ». Ils ont tous plaidé non-coupable, mais le procureur a requis 6 mois de prison avec sursis. Le jugement a été mis en délibéré au 27 février, a déclaré la présidente de l’audience du tribunal départemental de Dakar.
L’Union européenne, qui a dépêché une mission d’observation électorale de 90 membres, a par ailleurs réaffirmé son attachement à des « élections crédibles, pacifiques et transparentes, qui doivent refléter la volonté du peuple sénégalais ».
Parallèlement, l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo est arrivé à Dakar comme chef de la mission des observateurs de l’Union africaine (UA) pour la présidentielle, organisée conjointement avec la CEDEAO. L’UE a « salué » cette initiative, « preuve supplémentaire de l’importance accordée par la communauté internationale à la nécessité de faire stopper les tensions par le dialogue et la tenue d’élections pacifiques et libres », a indiqué la porte-parole de Catherine Ashton.
(Avec AFP)
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