Sénégal : la police empêche l’opposition de manifester place de l’Indépendance

Aucune violence n’a été signalée lundi 20 février alors qu’un nouveau rassemblement de l’opposition sénégalaise était empêché par la police. La mission de l’Union africaine chargée d’observer le scrutin de dimanche doit arriver à Dakar ce mardi.

L’accès à la place de l’Indépendancee était de nouveau bloqué par la police sénégalaise. © Issouf Sanogo/AFP

L’accès à la place de l’Indépendancee était de nouveau bloqué par la police sénégalaise. © Issouf Sanogo/AFP

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Publié le 21 février 2012 Lecture : 1 minute.

Une énième manifestation appellée à se tenir place de l’Indépendance à Dakar par le Mouvement du 23 juin (M23) a été empêchée par les autorités sénégalaises, lundi 20 février. Contrairement aux précédents rassemblements, la confrontation entre opposants à la candidature du président Abdoulaye Wade et la police n’a donné lieux à aucun débordement violent.

Trois candidats à l’élection présidentielle de dimanche, Cheikh Bamba Dièye, Djibril Ngom, et Idrissa Seck ont tout à tour tenté, sans succès, d’accéder à la place de l’Indépendance bloquée par la police sénégalaise. « Je suis obligé de mendier ma liberté pour qu’on me laisse le droit de passer », a déploré Cheikh Bamba Dièye. En début de soirée, quelques partisans de l’ex-Premier ministre Moustapha Niasse se sont également vu refuser l’accès à la place. « On va revenir, ce n’est pas une place privée, ce n’est pas la propriété d’Abdoulaye Wade, c’est la place du peuple », a dit l’un d’eux, Djibril Guissé.

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La "vive inquiétude" de la France

La France a exprimé « sa vive inquiétude en raison de la montée des tensions de ces derniers jours au Sénégal » et a demandé « la libération de toutes les personnes arrêtées lors des manifestations de ces derniers jours ». Au total, selon des sources concordantes, six personnes (dont deux depuis vendredi) sont mortes depuis le début de la campagne. Deux ONG de défense des droits de l’Homme ont, quant à elles, évoqué « neuf morts et des dizaines de blessés ».

Des violences que la présidence sénégalaise a dit « regretter », tout en accusant le 20 février par l’intermédiare de son porte-parole, Serigne Mbacké Ndiaye, le candidat Idrissa Seck d’en être à l’origine.

C’est dans ce climat de tension extrême que la mission de l’Union africaine (UA) dirigée par l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo et chargée d’observer le scrutin doit arriver à Dakar mardi.

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(Avec AFP)
 

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