Sénégal : le M23 appelle à manifester, le gouvernement s’y oppose

L’opposition sénégalaise a appelé vendredi à une nouvelle journée de manifestations à Dakar, la quatrième consécutive, contre la candidature d’Abdoulaye Wade à la présidentielle sénégalaise du 26 février. Malgré la nouvelle interdiction du gouvernement, le rendez-vous est une nouvelle fois fixé place de l’Indépendance.

Des policiers en position pour faire respecter l’interdiction de manifester à Dakar. © AFP

Des policiers en position pour faire respecter l’interdiction de manifester à Dakar. © AFP

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 17 février 2012 Lecture : 1 minute.

Le Mouvement du 23 juin (M23) a une nouvelle fois appelé à la mobilisation vendredi et samedi sur la place de l’Indépendance afin de dénoncer « la forfaiture politique », « la violation de la constitution » et d’exiger « le retrait inconditionnel de la candidature » d’Abdoulaye Wade. C’est via sa page Facebook qu’Ibrahima Fall appelle au rassemblement ce vendredi après-midi ainsi que samedi à 11h, tandis qu’Idrissa Seck donne rendez-vous « à la prière » via son compte Twitter :

la suite après cette publicité

Le gouvernement a aussitôt interdit la tenue de ces événements, comme il l’a d’ailleurs fait lors des trois derniers appels à manifester, notamment, mercredi, quand il avait ordonné à la police de disperser les quelques centaines de Sénégalais ayant bravé l’interdiction.

Wade à l’offensive

Mardi et jeudi, les forces de police ont également empêché le sit-in permanent voulu par le collectif Y’en a marre sur la place de l’Obélisque, interpelant une dizaine de personnes, dont les rappeurs Simon et Kilifeu, membres fondateurs du collectif. Placés en garde à vue, « il leur est reproché d’avoir organisé et participé à une manifestation interdite », indique une source policière.

Pourtant, le M23 assure qu’il a, avant chaque appel à mobilisation, effectué toutes les démarches nécessaires auprès des autorités et que les manifestations devraient entrer dans le cadre normal des activités de la campagne électorale. Un argument rejeté par le ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom : « Lorsque des manifestations sont programmées avec un tout autre objectif qu’une campagne électorale, notamment d’aller au palais déloger son occupant, intervenir devient un devoir », a-t-il affirmé.

la suite après cette publicité

Ces événements interviennent pendant l’offensive d’Abdoulaye Wade qui a sillonné le pays ces derniers jours et qui cherche à mettre en avant les dissensions qui apparaissent au sein du M23 entre les différents candidats de l’opposition. Ceux-ci sont en effet obligés de faire campagne sur deux fronts : contre Wade mais également pour eux-mêmes.

(Avec AFP)
 

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Cheikh Tidiane Dieye, membre du M23, à Dakar le 10 février 2012. © AFP

Sénégal : l’opposition dans le creux de la vague ?

Le président du Sénégal Abdoulaye Wade,le 29 janvier 2010 à Davos en Suisse. © AFP

Sénégal : Wade, un « sage » en campagne

Contenus partenaires