Crise au Nord-Mali : l’appel au dialogue de Blaise Compaoré

Le président burkinabé Blaise Campaoré a appelé le gouvernement malien et les rebelles du MNLA au « dialogue », à l’occasion d’une entrevue avec son homologue malien, Amadou Toumani Touré, lundi 13 février à Ouagadougou.

Pour le président burkinabé, le conflit touarègue est un problème intérieur au Mali. © AFP

Pour le président burkinabé, le conflit touarègue est un problème intérieur au Mali. © AFP

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Publié le 13 février 2012 Lecture : 2 minutes.

Le président malien Amadou Toumani Touré (ATT) s’est entretenu lundi 13 février à Ouagadougou avec son homologue burkinabè Blaise Compaoré, à l’occasion d’une conférence régionale sur l’éducation à laquelle participaient également les présidents ivoirien et nigérien, Alassane Ouattara et Mahamadou Issoufou.

Évoquant devant la presse le conflit entre l’armée malienne et la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Blaise Compaoré a déclaré souhaiter qu’« une dynamique de dialogue inclusive » soit mise en place, permettant « que le gouvernement malien et les parties qui ont des contestations à faire puissent s’asseoir et en parler ».

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« Les questions du nord du Mali, le président "ATT" me le disait de façon informelle, sont des questions que lui il a trouvées (en tant que) président, et peut-être qu’après lui trois ou quatre chefs d’État du Mali auront à régler ce souci-là », a ajouté Compaoré. « Mais cela n’empêche pas qu’aujourd’hui nous puissions rester aux côtés des Maliens pour les soutenir dans cette situation assez difficile, car lorsqu’il est question de l’unité, de l’intégrité d’un pays, nous sommes interpellés », a-t-il poursuivi, tout en soulignant qu’il s’agit d’un contentieux, d’un problème entre Maliens d’abord.

Plus de 10 000 Maliens réfugiés au Burkina

Si la violente rébellion touarègue est un problème « intérieur », elle a néanmoins des conséquences indirectes sur le Burkina Faso. Les autorités burkinabè ont affirmé vendredi accueillir environ 10 000 Maliens, dont 72 militaires et paramilitaires ayant fui le nord du Mali depuis l’offensive rebelle lancée mi-janvier et les combats avec l’armée malienne.

Les deux présidents ont également abordé le cas Hassane Ag Mehdy, dit Jimmy, qui se présentait le 8 février dans une interview à la presse burkinabè comme un commandant de la gendarmerie malienne ayant fait défection. Et affirmait que les rebelles réclamaient l’indépendance du Nord-Mali.

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« Nous espérons que le président (malien) convaincra son frère et ami Blaise Compaoré de faire taire Hassane Ag Mehdy, à défaut de le lui remettre pour qu’il puisse répondre devant la justice de son pays », avait indiqué plus tôt lundi un responsable du ministère malien de la Défense, sous couvert d’anonymat.

« Personne ne pourra faire ce genre de déclarations dans l’impunité absolue », avait réagi le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé, en affirmant que Hassane Ag Mehdy avait été interpellé par les services de sécurité pour qu’il s’explique sur ses déclarations.

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(Avec AFP)
 

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