CAN 2012 : Finale Zambie – Côte d’Ivoire, les Chipolopolo ne sont pas des invités-surprise
Finaliste de la CAN pour la troisième fois de son histoire, la Zambie affronte la Côte d’Ivoire dimanche à Libreville, au Gabon (20 heures 30). Peu connus, les Chipolopolo sont pourtant l’une des sélections les plus constantes d’Afrique. Hervé Renard, son sélectionneur français, la présente.
Et si la présence de la Zambie en finale de la CAN face à la Côte d’Ivoire (voir le match en direct ici) n’était pas une si grande surprise que ça ? À Libreville dimanche, les Chipolopolo disputeront leur troisième finale après celles perdues en 1974 (0-2 face à l’ex Zaïre) et 1994 (1-2 face au Nigeria), cette dernière moins d’un an après la catastrophe aérienne qui avait décimé la sélection en avril 1993 au large des côtes gabonaises.
Hervé Renard, revenu aux affaires en novembre dernier après un an et demi d’exil en Angola puis à l’USM Alger, admet que la performance de son équipe, qui a fait chuter le Sénégal (2-1 au premier tour) puis le Ghana (1-0 en demi-finale), puisse étonner. « Mais le football zambien est régulier depuis près de trente ans. La sélection se qualifie régulièrement pour la CAN, où elle passe souvent le premier tour. Dans mon équipe, beaucoup de joueurs étaient déjà là en 2010, quand nous avions atteint les quarts de finale face au Nigeria (0-0, 4-5 aux t.a.b). Ils ont progressé, ont appris à se connaître et même si ils n’ont pas autant d’expérience que les Ivoiriens, ils ont prouvé qu’ils pouvaient rivaliser avec les meilleurs, et même les battre. »
Une ossature africaine
Avec le Botswana, le Niger, le Soudan et la Libye, la Zambie est l’une des sélections qualifiées pour la CAN 2012 dont les joueurs évoluent majoritairement en Afrique. « Sur les vingt-trois qui disputent la CAN, seuls deux (Lungu à Oblast, en D2 russe, et Mayuka aux Young Boys Berne en Suisse) jouent en Europe. Deux sont en Chine. Les autres évoluent essentiellement en Afrique du Sud (huit), en Zambie (sept), en RDC (trois) et au Soudan (un) », détaille Renard.
Dans son équipe type, le sélectionneur des Chipolopolo fait la place belle aux continentaux. « Mweene, le gardien de Free States Stars (Afrique du Sud) est un des meilleurs d’Afrique. Musunda (Golden Arrows, AFS), malgré ses 34 ans, est toujours aussi compétitif. Kalaba (TP Mazembe, RDC), que ses équipiers surnomment Master, est la perle Zambienne. Sinkala, qui vient de signer à Mazembe, ou Nkausu, que j’ai appelé en sélection au mois de novembre, sont des jeunes prometteurs. »
Les Ivoiriens sont favoris, nous les respectons, mais nous ne les craignons pas.
Hervé Renard, Sélectionneur de la Zambie
"La rage de vaincre" de Katongo
Et si Renard n’oublie pas Chansa, Sunzu Himoonde et Christopher Katongo, son capitaine « animé d’une rage de vaincre exceptionnelle », il n’élude pas le rôle essentiel joué par les remplaçants (Chamanga, Kasonde, Mbesuma…) dans un groupe que l’exclusion au beau milieu de la compétition de Clifford Mulenga pour des motifs disciplinaires n’a pas perturbé.
« J’ai la chance d’avoir un effectif soudé et un président, Kalusha Bwalya (meilleur joueur zambien de tous les temps, NDLR) qui me laisse travailler. Il est revenu me chercher en novembre dernier, car il n’était pas satisfait de la façon de jouer de l’équipe, malgré la qualification pour la CAN 2012 (l’Italien Dario Bonetti a été limogé au lendemain de cette qualification). Nous sommes aujourd’hui en finale, les Ivoiriens sont favoris, nous les respectons, mais nous ne les craignons pas. »
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