Mali : le MNLA « pas concerné » par l’appel au cessez-le-feu
Le secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a déclaré, lundi dans une interview au quotidien arabophone El Khabar, qu’il ne se sentait pas concerné par l’appel au cessez-le-feu lancé samedi par le gouvernement malien et l’Alliance démocratique du 23 mai. Les combats se poursuivent, notamment dans la région de Tombouctou.
« L’appel au cessez-le-feu lancé à Alger ne nous concerne pas », a indiqué le secrétaire général de la rébellion touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), Bilal Ag Cherif, dans une interview publiée lundi par le quotidien El Khabar. Conditionnant le cessez-le-feu à la reconnaissance des droits du peuple touareg, Bilal Ag Cherif a tout de même salué les efforts de ses « frères algériens » et exhorté Alger à aider à arrêter une guerre ethnique contre les blancs à Bamako.
Cet appel au cessez-le-feu avait été lancé samedi depuis Alger par le gouvernement malien et l’Alliance démocratique du 23 mai, une organisation d’ex-rebelles touaregs qui avait repris les armes en mai 2006 avant de signer des accords de paix avec le gouvernement malien. Pour le leader du Mouvement, l’Alliance ne peut représenter son organisation et les négociations, organisées sous l’égide d’Alger, ne peuvent donc aboutir.
Les combats se poursuivent au nord-ouest
Le secrétaire général du MNLA a également nié l’existence de tout lien avec Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et a même affirmé détenir des preuves de l’implication du gouvernement malien avec l’organisation terroriste. Il a enfin démenti l’obtention par le Mouvement d’armes libyennes.
Alors que les négociations se tenaient à Alger, les combats se sont poursuivis vendredi 3 et samedi 4 février dans la région de Tombouctou, au nord-ouest. Samedi soir, l’armée a affirmé avoir tué une vingtaine de rebelles touaregs et détenir une dizaine de prisonniers.
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