Pétrole : un pas supplémentaire vers la production en Ouganda

La compagnie pétrolière Tullow Oil a finalisé deux accords avec l’État ougandais, ouvrant la voie à une exploitation commerciale rapide autour du Lac Albert.

Une exploitation pétrolière sur les rives du lac Albert en Ouganda. © AFP

Une exploitation pétrolière sur les rives du lac Albert en Ouganda. © AFP

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 3 février 2012 Lecture : 2 minutes.

Tullow Oil a conclu deux accords de partage de production avec l’Ouganda. La décision, annoncée dans un communiqué de la compagnie pétrolière cotée à Londres et à Accra, ouvre la voie à la finalisation de l’opération conclue en mars 2011 avec le français Total et le chinois Cnooc. Tullow Oil avait alors annoncé la cession de deux tiers de ses parts dans trois blocs ougandais aux deux multinationales pour 2,9 milliards de dollars. À la clé, la mise en exploitation des blocs situés dans la zone du Lac Albert, pour une production totale qui pourrait dépasser les 300 000 barils par jour. Mais la conclusion définitive de l’opération restait depuis en suspens. « La finalisation est positive pour Tullow et le bilan de la compagnie », souligne Dragan Trajkov, analyste chez Renaissance Capital. Pour le pays, l’annonce augure d’un début de production pétrolière en 2012 ou en 2013.

Une raffinerie… ou pas ?

la suite après cette publicité

Le Lac Albert, autour duquel les premières découvertes ont été faites il y a six ans, contiendrait au minimum 2,5 milliards de barils par jour dans sa partie ougandaise. Mais l’exploitation a été retardée depuis quelques années par plusieurs conflits entre les entreprises chargées de la prospection et l’État. Heritage Oil, avait ainsi été au cœur d’un important litige fiscal suite à la cession de ses parts, au premier semestre 2010, à son partenaire Tullow Oil. Litige qui aura mis un an à se régler.

Il reste toutefois un ultime point de friction entre le pays d’Afrique centrale et Tullow Oil : la construction d’une raffinerie. Évoquée par le passé à de multiples reprises, l’éventualité serait devenue réalité très récemment, selon les propos de la ministre ougandaise de l’Énergie, Irene Muloni, rapportés par Reuters. Tullow Oil n’évoque toutefois nullement ce point dans son communiqué. « La raffinerie a toujours été une option, précise Dragan Trajkov. La question est de savoir quelle taille elle aura : trouver la taille adéquate (pas trop grosse) constituera une issue positive pour les pays de la zone tout en permettant à Tullow Oil et ses partenaires d’exporter le reste de la production de brut. » L’objectif pour le gouvernement est de fournir le marché local, voire régional, en essence et produits pétroliers.

 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires