Sénégal : violences entre étudiants et forces de l’ordre à l’université de Dakar

Des heurts ont opposé plusieurs centaines de jeunes aux forces de l’ordre mercredi 1er février sur le campus de l’université de Dakar (Ucad). Motif des violences : la mort d’un étudiant renversé par un véhicule de police.

Heurts à Dakar entre étudiants et forces de l’ordre, le 1er février 2012. © AFP

Heurts à Dakar entre étudiants et forces de l’ordre, le 1er février 2012. © AFP

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Publié le 2 février 2012 Lecture : 1 minute.

Jets de pierre contre grenades lacrymogènes et balles en caoutchouc. Plusieurs centaines étudiants se sont opposés aux forces de l’ordre, mercredi 1er février, sur le campus de l’université de Dakar (Ucad) au Sénégal. Les heurts ont débuté à la mi-journée et se sont poursuivis jusqu’en fin d’après-midi.

« On en a marre du régime Wade et de ses ministres devenus milliardaires à force de voler  l’argent des Sénégalais » ; « On va lutter jusqu’à ce qu’il quitte le pouvoir », pouvait-t-on notamment entendre. Selon des témoins, les incidents ont éclaté lorsqu’un groupe d’étudiants de l’Université est sorti du campus dans la matinée pour aller assister dans un hôpital voisin à la levée du corps du manifestant, étudiant en Lettres modernes, tué mardi. Un bus a été incendié, selon Reuters.

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Des organisations locales de défense des droits de l’Homme ont condamné les « violences » de la police, affirmant que le manifestant tué avait été « délibérément » écrasé par un camion de police. Une information confirmée par les médias locaux mais pas par les responsables policiers ou gouvernementaux.

"Leçon de démocratie"

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est dit « préoccupé par la montée des tensions »  dans le pays après la décision du Conseil constitutionnel de valider la candidature d’Abdoulaye Wade à l’lection présidentielle du 26 février. La France a par ailleurs adressé un message aux autorités sénégalaises exprimant le souhait d’un renouvellement de génération à la tête de l’État lors du scrutin.

Le Sénégal, « pays souverain » qui « n’a de leçon de démocratie à recevoir de personne », est ouvert aux conseils « mais n’acceptera pas de diktat » de l’étranger, a pour sa part prévenu le ministre des Affaires étrangères Madické Niang.

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(Avec Agences)
 

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