Union africaine : l’élection du président de la Commission reportée de six mois
Après quatre tours de vote lors du 2e jour du sommet de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, aucun des deux candidats en lice – le Gabonais Jean Ping (sortant) ou la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma – n’a remporté la majorité requise des deux tiers pour être élu président de la Commission de l’UA. En attendant un autre vote, qui se tiendra dans six mois au Malawi, c’est le vice-président de la Commission, le Kenyan Erastus Mwencha, qui occupera le poste par intérim.
C’est un véritable coup de tonnerre. Lundi 30 janvier, les 52 chefs d’État réunis pour le sommet de l’Union africaine à Addis Abeba n’ont pas réussi à départager les deux candidats à la présidence de la Commission de l’UA, le Gabonais Jean Ping et la ministre sud-africaine de l’Intérieur, Nkosazana Dlamini-Zuma.
Le vice-président de la Commission, le Kenyan Erastus Mwencha assurera l’intérim lors des six mois à venir, jusqu’au prochain sommet de l’UA au Malawi où un nouveau vote sera alors organisé. « Aucun des deux candidats en lice ne l’a emporté, après quatre tours de scrutin, entre la ministre sud-africaine de l’Intérieur Nkosazana Dlamini-Zuma, et le président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping », a indiqué le président de la Zambie, Michael Sata, à l’issue de la réunion. « L’Union africaine ne dispose pas encore d’un nouveau chef pour son exécutif », a confirmé le président togolais Faure Gnassingbé.
Légère avance pour Ping
Le président sortant, Jean Ping, a bien devancé l’ancienne femme de Jacob Zuma lors des trois premier tours de vote (28 contre 25, 27 contre 26, puis 29 contre 24 voix, selon l’AFP), mais sans obtenir la majorité des deux tiers requise par le règlement de l’UA pour être élu.
Battu lors des trois premiers tours, Nkosazana Dlamini-Zuma s’est retirée de la compétition, comme l’impose le règlement. Un quatrième tour a alors été organisé. Mais, seul en lice, Jean Ping n’a obtenu que 32 voix, et 20 bulletins blancs, alors qu’une majorité qualifiée de 36 voix était nécessaire.
À l’issue du vote, les chefs d’États de l’UA ont tenté d’afficher leur unité. « Il n’y a ni gagnant ni perdant », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara. Michel Sata a lui assuré ne pas être « déçu » par le résultat du scrutin. « Le continent n’est pas divisé, a-t-il déclaré. Une élection divise toujours les gens ».
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Jeune Afrique, avec Anne Kappès-Grangé, envoyée spéciale à Addis Abeba
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