Algérie – Maroc : et si les deux pays finissaient par s’entendre ?

Après la visite-surprise à Alger du chef de la diplomatie marocaine, la semaine dernière, la discorde entre les deux voisins apparaît plus que jamais comme une aberration politique, économique et humaine. Enquête sur un incroyable gâchis.

Jeune Afrique n°2664, en kiosques du 29 janvier au 4 février 2012. © Jeune Afrique

Jeune Afrique n°2664, en kiosques du 29 janvier au 4 février 2012. © Jeune Afrique

Publié le 30 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Dans le numéro 2664 en vente du 29 janvier au 4 février, Jeune Afrique revient sur le premier voyage à l’étranger du ministre marocain des Affaires étrangères, Saadeddine El Othmani, à Alger du 22 au 24 janvier. Pas de doute, en choisissant cette destination sensible, Rabat a voulu marquer les esprits. Et Alger ne s’y est pas opposé. Pour autant, il n’est pas sûr que cela suffise à relancer les relations entre les deux pays. La fermeture de la frontière depuis 1994 et le conflit du Sahara continuent d’alimenter la mésentente. Pour Rabat, la priorité porte sur la réouverture de la frontière. Pour Alger, cette question est liée à un règlement global du conflit du Sahara. Aucune déclaration entendue à Alger durant le séjour du chef de la diplomatie marocaine ne permet d’entrevoir une avancée sur ces deux dossiers. « Pour sortir de l’impasse, il faut traiter spécifiquement la question de la frontière », estime l’historien français spécialiste du Maghreb, Benjamin Stora. Une impasse qui relève de l’absurdité économique.

À lire aussi dans J.A. n° 2664 :

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Entre le patriarche Victor Fotso et son héritier présumé, Yves-Michel, incarcéré depuis plus d’un an, le torchon brûle. Des tensions qui minent le conglomérat familial, déjà durement touché par la concurrence asiatique. Les solutions pour relancer l’activité sont rares.

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Selon une étude de la Banque mondiale, les pays du Maghreb gagneraient deux points de croissance si leurs économies étaient intégrées. Outre le développement des échanges commerciaux, les exemples de complémentarité (énergie, agroalimentaire, industrie…) entre le Maroc et l’Algérie sont une évidence. Avec à la clé, selon des projections de la Banque mondiale, une augmentation sensible du produit intérieur brut par habitant, des investissements étrangers et des exportations. En attendant, seuls le commerce informel et le marché noir profitent de la situation. Quant à la liberté de circulation de deux peuples voisins, elle reste un horizon à atteindre…

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Lire "Algérie-Maroc : et s’ils s’entendaient ?" dans Jeune Afrique n°2664, en kiosques du 29 janvier au 4 février 2012.

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