RDC : Tshisekedi appelle à la grève générale
Quelques heures après la publication par la Ceni des premiers résultats partiels et provisoires des élections législatives du 28 novembre, Étienne Tshisekedi a appelé vendredi 27 janvier à « une grève générale sur l’ensemble du territoire national et jusqu’à nouvel ordre ».
Étienne Tshisekedi appelle à la grève générale à partir de lundi. Celui qui s’est autoproclamé « président élu » de la République Démocratique du Congo (RDC) après avoir rejeté la réélection du chef de l’État sortant Joseph Kabila, s’est exprimé vendredi 27 janvier depuis son domicile de Limete (est de Kinshasa) où il est assigné à résidence. « Lundi 30 janvier, il faut qu’il y ait une grève générale sur l’ensemble du territoire national et jusqu’à nouvel ordre », a-t-il déclaré par téléphone.
L’opposant est également revenu sur les évènements de la veille. Jeudi, les forces de l’ordre congolaises ont fait l’usage de gaz lacrymogènes et procédé à quelques arrestations afin de disperser de petits groupes de partisans venus le soutenir à proximité de son domicile. L’accès à ladite résidence de l’autoproclamé « président élu » était également interdit aux journalistes présents sur place.
Le parti de Tshisekedi, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), avait appelé mercredi les Congolais à se « mobiliser massivement » jeudi « pour accompagner » leur leader « à son bureau de travail au Palais de la nation ».
Les "mercenaires" de Kabila
« J’ai tenté de sortir de chez moi pour me diriger vers le palais de la Nation où je devais prendre mes fonctions de président de la République démocratique du Congo. À peine avais-je quitté ma maison que j’ai été arrêté à un barrage », a expliqué l’opposant. « Des "mercenaires" se sont montrés extrêmement méchants à mon égard, ils ont tiré même à balles réelles sur ma voiture. J’ai été obligé de rentrer chez moi. Je crois que trop c’est trop », a-t-il ajouté.
Le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a une nouvelle fois demandé notamment aux « militaires comme aux civils d’arrêter M. Kabila partout où il se trouverait et de me le livrer ligoté et vivant afin que nous puissions le juger pour les crimes qu’il a commis sur le sol congolais ». Il a également menacé de considérer comme venant d’un pays ennemi du peuple congolais tout « diplomate » qui irait présenter ses vœux de nouvel an au président Kabila.
Son intervention a eu lieu quelques heures après la publication par la Ceni des premiers résultats partiels et provisoires des élections législatives du 28 novembre. Sur 432 des 500 sièges à attribuer (soit près de 87% du total), le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) du chef de l’État en a déjà obtenu 58. Mais il en reste encore 68 à pourvoir. Dans la précédente assemblée de 2006, le PPRD en avait obtenu 111.
(Avec AFP)
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