Candidature d’Abdoulaye Wade : la décision du Conseil constitutionnel attendue dans la journée

Le Conseil constitutionnel doit publier vendredi 27 janvier la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 26 février, dont celle du président Wade, jugée illégale par l’opposition.

Wade peut-il briguer un troisième mandat, malgré l’avis de la majorité des constitutionnalistes ? © Miguel Medina/AFP

Wade peut-il briguer un troisième mandat, malgré l’avis de la majorité des constitutionnalistes ? © Miguel Medina/AFP

VINCENT-DUHEM_2024

Publié le 27 janvier 2012 Lecture : 1 minute.

Mise à jour, le 27/01 à 11H01

Vendredi 27 janvier 2012 : une date que les Sénégalais ont en tête depuis des mois. C’est à cette date précise que le Conseil constitutionnel doit publier la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 26 février. Il se prononcera ainsi sur celle du président Abdoulaye Wade, la troisième, au pouvoir depuis douze ans.

la suite après cette publicité

Appel à manifester

La journée s’annonce tendue, tant cette candidature cristallise depuis des mois toutes les critiques, non seulement de ses adversaires politiques traditionnels, mais aussi de mouvements de la société civile. Le Mouvement du 23 juin (M23) a appelé à un rassemblement vendredi sur une place de Dakar. Cette manifestation, d’abord interdite, sera finalement tolérée, malgré l’interdiction de manifester pendant cinq jours décrétée par le gouvernement. Une décision prise par les autorités à la suite d’une « médiation » de l’Union européenne (UE), selon l’AFP.

Ces leaders contesteront une nouvelle fois la candidature de Wade qu’ils jugent anticonstitutionnelle. Ceux-ci estiment que le chef de l’État, 85 ans, ne peut se représenter car l’exercice de ses fonctions est limitée à deux mandats depuis la réforme de la Constitution en 2001. Élu en 2000, réélu en 2007 pour cinq ans, Abdoulaye Wade se représente pour sept ans après le rétablissement du septennat en 2008, à la suite d’une nouvelle réforme constitutionnelle.

Selon le camp du président sénégalais son premier mandat ne peut être comptabilisé puisque la réforme constitutionnelle n’a eu lieu qu’un an après son élection, en 2000.

la suite après cette publicité

Candidature "regrettable"

L’ONU a appelé à un scrutin « apaisé » et les États-Unis ont jugé « regrettable » qu’Abdoulaye Wade se représente au lieu de prendre sa « retraite ».

la suite après cette publicité

Outre celle du président, le Conseil constitutionnel devra également valider la candidature de ses principaux candidats, Moustapha Niasse, Idrissa Seck et Macky Sall, et Ousmane Tanor Dieng, leader du Parti socialiste (PS), ainsi que celle de la star de la chanson et homme d’affaires Youssou Ndour.

(Avec AFP)

 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Abdoulaye Wade, le 23 décembre 2011 à Dakar. © AFP

Sénégal – Présidentielle : Wade à l’heure des comptes

L’ex-Premier ministre sénégalais Idrissa Seck le 12 janvier 2009 à Dakar. © AFP

Idrissa Seck : « Mon seul problème, c’est Abdoulaye Wade »

Craignant pour sa sécurité, Macky Sall ne se déplace plus qu’avec des gardes du corps. © Emilie Régnier pour J.A.

Macky Sall : « À son âge, Wade mérite de prendre sa retraite »

La vieille rivalité qui oppose Niasse et Tanor empêche la candidature unique de l’opposition. © D.R.

Présidentielle au Sénégal : Tanor et Niasse, les meilleurs ennemis

Contenus partenaires