Marchand : « Le Maroc a les qualités pour réagir »

Battu par la Tunisie (1-2) lors de la première journée, le Maroc va jouer son avenir dans la CAN 2012 vendredi à Libreville face au Gabon. Bertrand Marchand, l’entraîneur du Raja Casablanca et ancien sélectionneur de la Tunisie, croit malgré tout aux chances des Lions de l’Atlas.

L’attaquant marocain Amrabet (c) à la lutte avec deux défenseurs tunisiens, le 23 janvier dernier. © AFP

L’attaquant marocain Amrabet (c) à la lutte avec deux défenseurs tunisiens, le 23 janvier dernier. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 26 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Le 23 janvier, le Maroc a une nouvelle fois chuté face à la Tunisie, qui est sa bête noire : les Lions de l’Atlas n’ont remporté aucun de leurs sept derniers matches face aux Aigles de Carthage…

Bertrand Marchand : Les Marocains sont tombés sur une équipe en pleine dynamique, moins riche en individualités mais plus solide collectivement. Les joueurs tunisiens se connaissent très bien. Beaucoup ont été formés à l’Étoile du sahel, même si certains jouent désormais à l’étranger. Le Maroc avait incontestablement un bagage technique supérieur, un jeu plus fluide, mais cela n’est pas toujours suffisant pour gagner des matchs. Et il y a aussi d’autres explications.

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Lesquelles ?

Physiquement, des joueurs ne semblent pas être au meilleur de leur forme. À Arsenal (Angleterre), Chamakh joue assez peu. Kantari (Brest), a été blessé pendant six mois. Boussoufa joue en Russie dans le club de Samuel Eto’o (Anzhi Makhachkala), dans un championnat qui s’est arrêté au mois de novembre. Tous les internationaux marocains ne sont pas forcément titulaires dans leurs clubs, et physiquement, cela a forcément un impact. Il y a moins de lucidité et de spontanéité dans le dernier geste. Et lors de sa préparation pour la CAN 2012, le Maroc n’a joué qu’un seul match, contre quatre pour les Tunisiens.

Comment la défaite face à la Tunisie a-t-elle été perçue au Maroc ?

Il y a eu de la déception. Vous savez comment cela se passe en Afrique : quand l’équipe gagne, tout va bien. Par contre, si elle perd, certains supporteurs ou médias estiment qu’il faut mettre davantage de joueurs locaux. C’est un raisonnement courant, peut-être trop simpliste.

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Eric Gerets va-t-il selon vous procéder à plusieurs changements face au Gabon ?

Il y aura peut-être une ou deux retouche, mais Gerets n’a pas un choix immense. Je ne serais pas étonné qu’il fasse débuter Youssouf Hadji, remplaçant face à la Tunisie. Hadji pourrait par exemple jouer à côté de Chamakh, et apporter son expérience.

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Restez-vous malgré tout optimiste ?

Bien sûr. La Maroc a les qualités pour réagir, battre le Gabon et aller loin dans cette CAN. Il y aura forcément beaucoup de pression autour des Lions de l’Atlas. D’autant plus que le Gabon a débuté par une victoire contre le Niger (2-0), un succès à relativiser, puisqu’il a été obtenu face à un adversaire très limité…

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Propos recueillis par Alexis Billebault

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