Étude : pour les investisseurs institutionnels, l’Afrique est reine

Les fonds internationaux considèrent l’Afrique comme la zone la plus attractive au monde pour les années qui viennent, selon une étude menée par le groupe d’investigation de « The Economist » pour le compte du fonds souverain d’Abu Dhabi Invest AD.

Vue du port de Lagos. Le Nigeria est l’un des pays les plus prometteurs, selon les investisseurs. © Akintunde Akinleye/Reuters

Vue du port de Lagos. Le Nigeria est l’un des pays les plus prometteurs, selon les investisseurs. © Akintunde Akinleye/Reuters

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Publié le 25 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

L’Afrique sera la destination la plus attractive au monde pour les grands investisseurs institutionnels internationaux pendant la prochaine décennie. Telle est la principale conclusion d’une étude conduite par l’Economist Intelligence Unit (groupe de recherche et d’analyse du quotidien britannique The Economist) pour le compte du fonds souverain d’Abou Dhabi, Invest AD, et rendue publique le 24 janvier.

Ce sont 158 investisseurs institutionnels (des fonds de pension, des banques, des gestionnaires de fonds, des hedge funds et des fonds d’investissement) opérant dans le monde entier qui ont été interrogés en août et septembre 2011. Tous envisagent d’avoir une exposition sur l’Afrique d’ici à 2016, alors que 45% d’entre eux ont aujourd’hui moins de 1% de leurs actifs investis sur le continent. Et 51% sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle « les marchés frontières (les plus petits et les moins liquides au monde, NDLR) africains offriront les meilleurs opportunités mondiales en matière de croissance des investissements au cours de la prochaine décennie ». En outre, lorsqu’on leur demande de nommer deux zones dans lesquelles ils voient les plus importantes opportunités, 66% des sondés nomment les marchés africains.

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Afrique mieux gouvernée, moins dépendante

« Les investisseurs institutionnels reconnaissent une Afrique qui est mieux gouvernée, moins dépendante des activités d’extraction de ressources naturelles et de plus en plus dominée par les attentes de la classe moyenne », se réjouit Nazem Al Kudsi, président directeur général d’Invest AD, qui gère des fonds investis sur l’Afrique et le Moyen-Orient. Parmi les éléments décisifs, souligne le rapport, figure le fait qu’entre 2001 et 2010, six des dix économies affichant la plus forte croissance étaient en Afrique.

L’augmentation annoncée des dépenses de consommation sur le continent de 60%, à 1 400 milliards de dollars d’ici à 2020 selon des chiffres de la Banque mondiale, sont également un facteur encourageant et rassurant pour des investisseurs qui s’inquiètent de la trop forte dépendance des économies africaines vis-à-vis des cours des matières premières. Les investisseurs interrogés considèrent l’émergence d’une classe moyenne et la croissance de la consommation comme l’aspect le plus séduisant sur les marchés africains.

Anglophones devant francophones

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Pays par pays, le Nigeria et le Kenya sont cités comme les pays offrant les perspectives de rentabilité les plus importantes, devant le Zimbabwe, l’Égypte et le Ghana. Le Maroc arrive en huitième position, le Mali, la Tunisie et l’Algérie en 15e, 16e et 17e position. En matière sectorielle, l’énergie et les ressources naturelles sont vues comme les secteurs les plus prometteurs en terme de rentabilité, devant l’agribusiness, la construction et les services financiers. Les biens de consommation arrivent au 7e rang. Parmi les freins à l’investissement, les sondés citent avant tout la corruption, la faiblesse des institutions gouvernementales et légales, l’illiquidité des marchés de capitaux et leur manque de profondeur ainsi que le risque politique.

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Pour en savoir plus : lire l’étude de l’Economist Intelligence Unit.
 

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