Au Caire, les Égyptiens commémorent le premier anniversaire de la révolution
Pour le premier anniversaire de la révolution qui a mené à la chute du dictateur Hosni Moubarak, des milliers d’Égyptiens sont rassemblés sur la place Al-Tahrir mercredi 25 janvier. L’occasion pour nombre d’entre eux, d’afficher leur déception face à une révolution qu’ils estiment non achevée.
Ils sont des milliers à se rendre place Al-Tahrir pour commémorer le premier anniversaire de la révolution égyptienne ce mercredi 25 janvier. Issus de tous bords politiques, libéraux, islamistes ou encore simples citoyens, les Égyptiens ont choisi d’investir ce lieu symbolique situé au centre du Caire, d’où est partie la contestation populaire qui a conduit à la chute du dictateur Hosni Moubarak.
Les Frères musulmans, grands vainqueurs des élections législatives, sont eux aussi présents sur la place Al-Tahrir. Pour autant, les banderoles brandies par les manifestants n’affichent pas toutes les mêmes messages. Pour de nombreux égyptiens, commémorer la révolution a un objectif précis : afficher leur déception un an après le départ du dictateur.
Les mouvements pro-démocratie, moteurs de la révolte du printemps dernier ont affirmé être là pour poursuivre leur révolution inachevée et demander le départ du Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige l’Égypte depuis la démission de l’ex-Raïs. « Chute du pouvoir militaire », peut on lire sur une banderole, alors qu’un énorme panneau affiche quant à lui, « Célébration du premier anniversaire ».
État d’alerte
Les forces de sécurité ont indiqué qu’elles se tenaient en état d’alerte en cas de « tentative de sabotage » de la célébration, alors que le ministère de l’Intérieur a affirmé qu’il n’y aurait aucune présence policière sur le lieu du rassemblement. Mardi 24 janvier, le maréchal Hussein Tantaoui, chef du CSFA, avait annoncé la fin partielle de la loi très décriée sur l’état d’urgence, en vigueur depuis l’assassinat d’Anouar el-Sadate en octobre 1981. Un geste censé apaiser les manifestants.
Le 25 février, autrefois « jour de la police », est devenu « journée de la révolution », désormais décrété jour férié. Reste une question en suspens, qui s’étalait en une du journal hebdomadaire francophone Al-Ahram Hebdo : « Qui saisira l’âme de la révolution? »
(Avec AFP)
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