Libye : des partisans de Kadhafi contrôlent Bani Walid
L’ancien bastion Kadhafiste Bani Walid est aux mains de combattants fidèles à l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé lundi un responsable local.
![Un membre du CNT libyen passe devant des graffitis anti-Kaddafi à Bani Walid, en octobre 2011. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/01/23/023012012164455000000photo_1327327673688-2-0.jpg)
Un membre du CNT libyen passe devant des graffitis anti-Kaddafi à Bani Walid, en octobre 2011. © AFP
Bani Walid, l’un des derniers bastions de l’ancien régime à être tombé en octobre 2011, serait aux mains de combattants fidèles au dirigeant libyen défunt Mouammar Kadhafi. Après d’intenses combats, « les partisans de Kadhafi contrôlent toute la ville de Bani Walid », a affirmé, M’Barek al-Fotmani un responsable local, qui se trouvait dans une base d’anciens rebelles encerclée par les pro-Kadhafi. « Cinq thowars (révolutionnaires), dont le commandant de la brigade attaquée (…), ont été tués dans l’assaut et une trentaine ont été blessés », a-t-il indiqué.
"Nous allons mettre les rats dehors"
« La brigade du 28-Mai, la plus importante à Bani Walid et la seule qui dépende du ministère de la Défense, est encerclée par des fidèles de Kadhafi brandissant des drapeaux verts et est visée par toutes sortes de tirs », a-t-il dit. « Les assaillants crient « Allah, Mouammar, la Libye et c’est tout ! » La veille, ils avaient distribué des tracts disant : « Nous reviendrons bientôt, nous allons mettre les rats dehors », a poursuivi le responsable local.
Un peu plus tôt, un autre responsable de la ville, Mahmoud el-Werfelli, porte-parole du conseil local de Bani Walid, a affirmé que les combattants pro-Kadhafi avaient pris le contrôle de « quartiers importants dans le centre de la ville et y ont planté le drapeau vert (de Kadhafi) ». « Ils sont environ 100 à 150 et ont des armes lourdes », a-t-il précisé. « Il y a eu quatre martyrs parmi les thowars (révolutionnaires) et 20 blessés », a-t-il indiqué. « Nous avons demandé l’intervention de l’armée mais le ministère de la Défense et le Conseil national de transition nous ont trahis, ils nous ont laissés entre le marteau et l’enclume, a-t-il déploré. Cela fait deux mois que nous leur demandons de trouver une solution ».
(Avec AFP)
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