Algérie : visite historique du ministre marocain des Affaires étrangères
Historique, la visite du nouveau ministre marocain des Affaires étrangères, Saadeddine El Othmani, arrivé lundi 23 janvier à Alger, doit notamment permettre de redynamiser l’Union du Maghreb arabe (UMA).
Saadeddine El Othmani est à Alger. La visite du nouveau ministre marocain des Affaires étrangères, arrivé lundi 23 janvier, est historique. Elle correspond à la fois à son premier déplacement à l’étranger en qualité de ministre et à la première visite en Algérie d’un chef de la diplomatie marocaine depuis juin 2003.
Saadeddine El Othmani, un des principaux dirigeants du parti islamiste Justice et Développement (PJD) vainqueur des législatives, sera reçu mardi matin par le président Abdelaziz Bouteflika. Sa visite, qui doit durer deux jours, a pour but de mettre à plat les relations entre les deux pays. Elle s’inscrit dans « la dynamique constructive engagée par les deux pays à travers l’échange de visites ministérielles », a indiqué un communiqué du gouvernement algérien. Le roi Mohammed VI avait expressément appelé à un réchauffement des liens avec Alger et à une ouverture de la frontière dans son discours du trône du 30 juillet. Un souhait partagé par le président Bouteflika. C’est à sa demande que le ministre délégué algérien aux Affaires et maghrébines et Africaines, Abdelkader Messahel, s’était rendu au Maroc mi-novembre.
"Dynamiser" l’UMA
Ce rapprochement doit notamment permettre de « dynamiser » l’Union du Maghreb arabe (UMA), dont le développement a été freiné par les relations tumultueuses entre les deux pays notamment sur la question du Sahara occidental, a déclaré dimanche Abdelkader Messahel. Le dernier sommet de l’UMA créée en 1989, actuellement présidée par la Libye et composé de l’Algérie, du Maroc, de la Libye,de la Tunisie et de la Mauritanie, date de 1994.
« Nous sommes aujourd’hui conscients que des mutations sont survenues dans certains pays de l’UMA, des changements à même de nous offrir une meilleure opportunité d’aplanir les entraves à la complémentarité et à l’intégration maghrébine », a déclaré Saadeddine El Othmani à son arrivée à Alger.
L’opposition entre Rabat et Alger sur le Sahara Occidental a depuis entravé le développement de l’UMA. Alors que le Maroc considère l’ex-colonie espagnole, occupée en 1975, comme faisant partie intégrante de son territoire, Alger soutient de son côté le front indépendantiste sahraoui Polisario.
Réactiver le dialogue
À l’issue de la rencontre du 16 novembre, décision a été prise de convoquer au plus vite un Conseil des ministres de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et de réactiver le dialogue politique bilatéral, en prenant acte des divergences existantes, notamment sur le dossier du Sahara.
(Avec AFP)
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