RDC : la police empêche Étienne Tshisekedi de quitter son domicile
L’opposant congolais Étienne Tshisekedi est toujours assigné à résidence. La police congolaise a refusé qu’il quitte son domicile de Kinshasa, alors qu’il s’apprêtait à sortir en compagnie de son épouse, dimanche 23 janvier.
Étienne Tshisekedi a rompu le silence vendredi 20 janvier, mais il est toujours assigné à résidence dans son domicile de Limete, commune à l’est de Kinshasa. Celui qui s’est autoproclamé « président élu » de la République Démocratique du Congo (RDC) après avoir rejeté la réélection du chef de l’État sortant Joseph Kabila, se l’est à nouveau vu signifié par la police congolaise dimanche 23 janvier, a déclaré son directeur de cabinet Albert Moleka.
Dimanche en milieu d’après-midi, Étienne Tshisekedi et son épouse quittent en voiture la rue des Pétunia où ils résident pour « une visite familiale, une simple promenade ». Ils sont immédiatement « stoppés » par la police congolaise et sommer de faire marche arrière. Motif : « pas de passage sauf autorisation de la hiérarchie ».
"C’est très grave"
Une situation que dénonce Albert Moleka, qui lui-même a été empêché par la police d’accéder à la résidence de l’opposant. « C’est très grave », a-t-il déclaré.
Rompant le silence, Étienne Tshisekedi a annoncé vendredi qu’il prenait « sa fonction active » le jour-même et formerait un gouvernement « la semaine prochaine ». Il a également considéré « comme nulles » les élections législatives, dont les résultats ne sont toujours pas connus.
Là encore, la police avait aussi interdit l’accès aux abords de la résidence à des journalistes qui souhaitaient s’y rendre pour assister à la conférence de presse de l’opposant.
Albert Moleka a dénoncé le comportement de policiers appartenant à la Légion nationale d’intervention (ex-Police d’intervention rapide), une unité « qui n’a pas un commandement limpide » et dont des éléments sont soupçonnés d’être en fait des soldats de la Garde républicaine (ex-garde présidentielle) portant l’uniforme de policiers et n’obéissant pas au chef de la police.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- En Algérie, le ministre Ali Aoun affaibli après l’arrestation de son fils pour cor...