RDC : le gouvernement promet de lutter contre la pauvreté et la corruption
Alors que la situation politique de la RDC est toujours dans l’impasse, le gouvernement congolais vante les mérites de son action dans la lutte contre la pauvreté. Et promet de redoubler d’efforts dans les années à venir.
En pleine crise postélectorale, la RDC ayant de fait deux présidents, le gouvernement congolais dresse un bilan flatteur de son action dans le domaine de la réduction de la pauvreté. Mais les hypothèses tiennent beaucoup de place dans la politique qu’il entend poursuivre : « Si les réformes sont établies vigoureusement, si la stabilité du cadre macroéconomique est maintenue, si le climat des affaires s’améliore, il y a un boom économique qui peut se réaliser, et dans cinq ans on peut réduire tout au moins de 20% le niveau de pauvreté », a déclaré jeudi le ministre congolais des Finances Augustin Matata Ponyo.
Des promesses qui laisseront perplexes bien des observateurs, Joseph Kabila étant au pouvoir depuis 10 ans et deux tiers des 67,8 millions de Congolais vivant encore en dessous du seuil de pauvreté, avec 1,25 dollar par jour.
"Croissance à deux chiffres"
« Nous devons améliorer le climat des affaires pour que la RDC, au lieu d’être classée parmi les derniers du « Doing business », soit classée parmi les 50 premiers, pourquoi pas parmi les dix premiers », a poursuivi le ministre. Sur 183 pays, la RDC figure en effet à la 178e de ce classement de la Banque Mondiale.
« Si la RDC arrive à réaliser un taux de croissance économique de 7% avec un classement Doing business parmi les moins compétitifs au monde, à plus forte raison elle devrait facilement atteindre une croissance à deux chiffres, si des réformes d’envergure sont entreprises (…) pour créer les conditions favorables à la promotion d’un tissu industriel et agricole capable de créer des millions d’emplois et d’accroître significativement les revenus de la population », a-t-il assuré.
« La lutte contre la fraude et la corruption va demeurer notre cheval de bataille », a-t-il promis, en évoquant la « révocation » en 2011 de 20 cadres des régies financières « pour causes de pratiques véreuses ». Un seul problème, cependant : au vu des dernières élections, les Congolais ne jugent apparemment pas le bilan de Joseph Kabila aussi positivement que ceux qui en sont réellement comptables.
(Avec AFP)
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