Côte d’Ivoire : selon Charles Blé Goudé, son appel au dialogue est tombé « dans l’oreille d’un sourd »
Charles Blé Goudé, ancien cacique du régime du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, a estimé mercredi 18 janvier, que ses appels au dialogue entre le pouvoir et l’opposition étaient restés lettre morte, affirmant que les libertés « n’ont plus le droit de cité » en Côte d’Ivoire.
« Le thème de la réconciliation ne doit pas être un slogan ». C’est ce qu’à martelé Charles Blé Goudé, ancienne figure de proue du régime de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, lors d’un entretien téléphonique mercredi 18 janvier.
Sous le coup d’un mandat d’arrêt de la justice ivoirienne, en exil dans un pays non précisé, l’ancien cacique du régime a lancé, fin 2011, un « appel à un dialogue inclusif » entre l’opposition et l’équipe du président Alassane Ouattara. Il regrette aujourd’hui que ce message soit tombé « dans l’oreille d’un sourd ».
"Persona non grata"
« Il est de la responsabilité du pouvoir de créer les conditions du dialogue » a estimé l’ex-chef des « jeunes patriotes » pro-Gbagbo. Dénonçant l’exil forcé de nombres d’anciens pro-Gbagbo, Charles Blé Goudé à fustiger le fait que, en Côte d’Ivoire, les libertés « n’ont plus le droit de citer ».
Alors que sort son nouveau livre consacré à la dernière crise postélectorale – Côte d’Ivoire, traquenard électoral, Charles Blé Goudé a accusé les Forces républicaines de Côte d’Ivoire d’avoir « interrompu sans raison aucune » une manifestation autour de son livre mercredi. Prétexte évoqué par les forces de l’ordre selon lui : « l’auteur de l’œuvre est persona non grata ».
Ces « agissements antidémocratiques sont aux antipodes des discours officiels que l’on sert à la communauté internationale, surtout au lendemain de la visite de la secrétaire d’État américaine Hillary Clinton » a-t-il martelé.
(Avec AFP)
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