Tunisie : un an après la révolution
Il y a tout juste un an, Ben Ali quittait le pouvoir et s’enfuyait avec sa famille. Dans son n°2662, en kiosques du 15 au 21 janvier, Jeune Afrique propose une reconstitution exclusive de la journée qui fit basculer la Tunisie, marquant le début du Printemps arabe.
Le 14 janvier 2011, Zine el-Abidine Ben Ali fuyait son pays, sous la pression de la rue tunisienne. Mais un an après, cette journée mémorable n’a pas encore révélé tous ses secrets. S’appuyant sur les auditions d’anciens responsables et sur les témoignages d’acteurs directs, Jeune Afrique en reconstitue, en exclusivité, les temps forts.
Cette chronique des dernières heures du régime passe également en revue les figures clés. Comme le général Rachid Ammar, chef d’état-major de l’armée de terre, qui avait signifié à ses unités, dès le 10 janvier, « l’interdiction de l’usage des armes à feu ». Ou encore les 170 membres des unités d’élite de la police et de la garde nationale qui se sont retournés contre le pouvoir, hâtant ainsi sa chute.
À lire aussi dans J.A. n° 2662
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Le chef de l’État Abdoulaye Wade vise un troisième mandat à l’élection présidentielle de février prochain, plaçant le pays sous haute tension. Son obstination, envers et contre tout, est à l’image de ses douze années de pouvoir. La volonté de réformes est indéniable, la méthode à marche forcée plus critiquable.
RDC : dans l’attente du Sphinx de Limete
Depuis qu’il a « prêté serment », le 23 décembre, Étienne Tshisekedi se tait. Dans le quartier de Limete, où il vit retranché, le vieil opposant reçoit, consulte, mais ne s’exprime pas. Question de stratégie pour celui qui s’est proclamé président à l’issue de l’élection du 28 novembre. Rencontre.
En Tunisie, tout a changé, ou presque…
Depuis cette fuite précipitée, tout a changé. Une fois passées l’euphorie et l’union sacrée des premiers jours, les Tunisiens ont dû s’atteler à la reconstruction de leurs institutions et de leur paysage politique. Dans cette période de bouleversements, où chacun tente de trouver sa place, tout est mouvant. Les interrogations, qui demeurent légion, nourrissent l’inquiétude. Chaque geste ou déclaration des principaux acteurs de la transition est scruté à la loupe, puis commenté et, surtout, critiqué.
Beaucoup a déjà été accompli. Le pays a connu, le 23 octobre, ses premières élections pluralistes et transparentes et formé son premier gouvernement représentatif de l’ère post-Ben Ali. La Tunisie de 2011 et de 2012, véritable laboratoire au sein duquel tout le monde s’agite et cogite, n’a plus rien à voir avec le pays rongé de l’intérieur et sclérosé de Ben Ali. Sauf sur un point, essentiel, qui fut le principal détonateur de la révolte : le chômage, la pauvreté et l’absence de perspectives pour une proportion effarante de la population. Pour ces oubliés de la République devenus ceux de la révolution, rien n’a changé un an après. Inquiétant.
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Lire "Tunisie : Démocratie, an I", dans J.A. n° 2662, en kiosques du 15 au 21 janvier.
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