Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est-elle toujours aussi bien renseignée sur les mouvements de soldats lancés à ses trousses dans la zone sahélo-saharienne ? C’est en tout cas ce que laisse entendre l’organisation djihadiste dans un communiqué parvenu jeudi à Rabat.

« Selon des informations qui nous sont parvenues récemment, l’alliance des croisés menée par la France, qui soutient certains régimes comme l’Algérie et la Mauritanie, prépare une opération militaire "imminente" pour libérer les otages détenus par l’organisation », indique le texte. Si ces renseignements sont vrais, les services des pays occidentaux ont du souci à se faire. À moins que des fuites opportunes n’aient eu pour seul but de démasquer des « taupes » au service d’Aqmi…

Pas d’authentification

Le communiqué parvenu à Rabat au bureau de l’AFP sous forme d’un courrier électronique est écrit en arabe et n’a pas été authentifié. « Nous adressons un avertissement à la France, le Royaume-Uni, la Hollande et la Suède : s’ils autorisent cette opération, cela signifie la mort de leurs ressortissants et une atteinte à leur vie, dont ils ont la responsabilité », poursuit le texte. Non sans préciser qu’Aqmi recherche « une solution pacifique à ce problème des otages ».

Le 8 décembre dernier, la nébuleuse terroriste avait revendiqué l’enlèvement au Mali, le 24 novembre dernier, « des deux Français, travaillant pour les services de renseignement de la France, Philippe Verdon et Serge Lazarevic, ainsi que celui de trois Européens, le lendemain à Tombouctou ».

(Avec AFP)