Nigeria : les musulmans visés pour la première fois par des attaques dans le sud du pays
Depuis le 9 janvier, les violences visant des musulmans à Benin City, dans le sud du Nigéria, ont fait cinq morts et poussé plus de 10 000 personnes à fuir selon un responsable de la Croix-Rouge locale.
![Un véhicule incencié lors de violences le 4 novembre 2011 à Damatru. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/01/10/010012012174738000000vehicniger.jpg)
Un véhicule incencié lors de violences le 4 novembre 2011 à Damatru. © AFP
Lundi 9 janvier, alors qu’une manifestation contre la hausse des prix du carburant avait lieu à Benin City, comme dans le reste du Nigeria, des assaillants ont attaqué une mosquée dans un quartier haoussa, communauté nordiste musulmane. « Un des vieux bâtiments de la mosquée a été incendié, mais la partie moderne du complexe n’a pas été vandalisée », a précisé Dan Enowoghomwenwa, secrétaire général de la Croix-Rouge dans l’État d’Edo, à majorité chrétienne.
Toujours selon cette même source, les attaques, menées par des « indigènes », se sont poursuivies le 10 janvier. Une école islamique adjacente d’une mosquée ainsi qu’un bus ont été incendiés. « Nous avons enregistré jusqu’à présent cinq tués (…) parmi les assaillants comme les attaquants » et « 10 000 personnes » ont été déplacées en « différents endroits » a-t-il ajouté.
« Les occupants de ces camps de fortune sont dans une situation vulnérable », a estimé le responsable de la Croix-Rouge, s’alarmant du manque de matériel médical et de « l’arrivée continue de nouveaux déplacés ».
Flambée de violence
Cette flambée de violence à l’encontre des musulmans est la première depuis les attentats visant depuis deux semaines des chrétiens dans le nord musulman. Des actes de terrorisme en partie revendiqués par les islamistes de Boko Haram.
Le mardi 10 janvier, le président Goodluck Jonathan a rencontré dans la capitale fédérale Abuja les principaux responsables de la sécurité du pays, qui doit doivent désormais faire face, en plus de la menace terroriste, à la grogne sociale.
(Avec AFP)
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