Égypte : les parties civiles présentent des « preuves » de la culpabilité de Moubarak

Les parties civiles ont présenté des « preuves » de la culpabilité de l’ancien président égyptien lors d’une nouvelle audience dans son procès, lundi 9 janvier 2012. Elles accusent notamment la police d’avoir agi sous les ordres de l’ex-raïs et tiré à balles réelles lors de la répression des manifestations du printemps dernier.

Hosni Moubarak est transporté en civière au tribunal du Caire, lors de son procès, le 2 janvier. © AFP

Hosni Moubarak est transporté en civière au tribunal du Caire, lors de son procès, le 2 janvier. © AFP

Publié le 10 janvier 2012 Lecture : 1 minute.

Lors d’une nouvelle audience dans le procès de Hosni Moubarak lundi 9 janvier, les parties civiles ont présenté des documents afin d’étayer leurs accusations à l’encontre du dictateur égyptien.

Me Sameh Achour, président du comité de défense des parties civiles et bâtonnier égyptien, a notamment apporté des « preuves » de l’utilisation de balles réelles par les forces de l’ordre lors de la répression des manifestations qui ont conduit à la chute d’Hosni Moubarak. À commencer par un document transmis par le parquet égyptien. Il s’agit d’un « registre officiel des armements des forces de sécurité centrales » (FSC), qui montre selon l’avocat, que « 160 officiers ont été munis d’armes automatiques et de 4 800 balles réelles ».

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Me Sameh Achour a également présenté un exemplaire d’un rapport de la salle des opérations des FSC affirmant que quatre unités avaient été munies d’armes automatiques, chaque unité comprenant « 50 policiers munis de balles réelles ». Autre « preuve » de la culpabilité d’Hosni Moubarak, une allocution de ce dernier datant du 28 janvier 2011, trois jours après le début de la révolte. Dans ce discours, l’ancien président affirmait avoir donné des instructions à la police de « protéger les manifestations » au début, « avant que celles-ci ne tournent en émeutes ».

Peine de mort requise

À 83 ans, Hosni Moubarak a comparu une nouvelle fois allongé sur une civière. La peine de mort à été requise vendredi dernier par le parquet, qui l’estime personnellement responsable de la répression du soulèvement populaire, qui a fait officiellement 850 morts. Son ministre de l’Intérieur de l’époque, Habib el-Adli, et six anciens hauts responsables des services de sécurité, risquent également la peine capitale.

Les avocats des parties civiles ont jusqu’à mardi pour présenter leurs preuves, avant de laisser la place à la défense, qui plaide non-coupable. La date du verdict n’est pas encore connue.

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(Avec AFP)

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