Bénin – Cinéma : le festival Quintessence fête ses 10 ans

Certains avaient prévu sa mort, mais il est encore là. Pour la dixième fois s’est ouvert à Ouidah (Bénin) le festival international du film Quintessence, le rendez-vous des professionnels et des amateurs du cinéma africain (du 7 au 11 janvier). 

Affiche de la 10e édition du festival Quintessence © DR

Affiche de la 10e édition du festival Quintessence © DR

Publié le 9 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Un dixième anniversaire pour le festival international béninois Quintessence, marqué du sceau de la maturité. Des plus de 500 films projetés en 35 mm lors de la première édition en 2002, la programmation de Quintessence s’est réduite à 70 films réalisés par des pointures africaines et caribéennes et diffusés en numérique. Durant cinq jours, du 7 au 11 janvier, Ouidah, Cotonou, Porto-Novo et Parakou connaîtront une animation sans précédent, les films étant projetés en plein air sur plusieurs sites, de l’Institut régional de santé publique (IRSP) de Ouidah, à la place Tchif de Cotonou ou sur la place municipale de Parakou (au nord du Bénin). Parmi ces films, une dizaine de longs-métrages concourent pour le « Python Royal », le grand prix qui clôture ce festival.

Promouvoir le cinéma en Afrique

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Quintessence, c’est aussi cinq jours d’échanges : conférences et ateliers de formation se succèdent, animés par des professionnels du son et de l’image européens et destinés aux réalisateurs et techniciens en herbe d’Afrique.

Initié par le réalisateur béninois Jean Odoutan, le festival a pour but de promouvoir le cinéma en Afrique, mais aussi et surtout la production à faibles couts. « Nous n’avons pas les moyens financiers de produire des films en 35 mm. Mais le numérique aujourd’hui offre d’infinies possibilités à tous ces jeunes qui ont des idées et qui veulent les mettre en image ».

L’iconoclaste, Jean Odoutan a lui-même emprunté le virage du numérique pour ces derniers films et ouvert à Ouidah une école de cinéma avec le soutien de ses partenaires, parmi lesquels le ministère béninois de la Culture et le ministère français des Affaires étrangères. L’Institut cinématographique de Ouidah (Ico) a formé une douzaine d’étudiants qui travaillent désormais dans le cinéma au Bénin et ailleurs.

Le festival international du film de Ouidah a aussi un autre point focal : la fête du Vaudou, qui aura lieu le 10 janvier. L’occasion pour tous les festivaliers de découvrir le riche patrimoine culturel du sud béninois et de partager le crédo de Jean Odoutan : « la culture sans ma culture m’acculture ».

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